L’audience a repris ce mercredi 26 octobre 2022 dans le procès des événements du 28 septembre 2009 au tribunal de Première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Toumba Diakité est encore à la barre. Il fait face ce matin aux questions des avocats de la défense. Me Abdoulaye Keita, un des avocats du colonel Tiegboro, a cherché à savoir à quel moment l’officier s’est rendu au stade le 28 septembre 2009. C’est aux environs de 13 heures, a-t-il répondu. Comment a-t-il trouvé le stade ? a enchaîné l’avocat. C’était le tumulte, a aussitôt répondu le commandant. Il confirme ensuite que les hommes de Tiegboro ont bel et bien fait partie des agents qui ont maté les manifestants au stade. Comment a-t-il pu identifier ces hommes ? a interrogé Me Abdoulaye Keita. Toumba a répondu en se référant aux déclarations contenues dans les procès-verbaux, notamment celles du ministre de la sécurité qui aurait affirmé que l’instruction a été donnée à Tiegboro d’aller maintenir l’ordre en sa présence.
Après Me Abdoulaye Keita, c’est au tour de Me Sidiki Bérété de poser des questions à Toumba. Il a demandé à l’accusé si la sincérité de soi est une garantie de vérité devant le tribunal. Toumba n’en a pas répondu. Le commandant dit croire à Foromo, un féticheur, en même temps il évoque des textes coraniques en bon musulman. Les deux sont-ils compatibles ? a renchéri l’avocat. L’aide de camp de Dadis a répondu que Foromo ne l’a pas déçu. Il enchaîne en disant que toute l’équipe a juré d’abord sur le coran et la bible avant le pacte du féticheur auquel il a pris part pour davantage rassurer ses compagnons. Dans ses déclarations préliminaires, il a expliqué que dans sa course pour le stade à la recherche du président, il a dépassé le dispositif de Marcel sur le Pont de Madina non loin de Pharma Guinée dans la commune de Dixinn, alors qu’il dit avoir trouvé la débandade dans l’enceinte du stade. Où est la vérité ? a interrogé Me Bérété. Le médecin commandant est resté évasif dans sa réponse. L’accusé continue d’affirmer qu’il ne gérait que le salon du président Moussa Dadis Camara, sécurisé par une trentaine d’hommes. L’avocat a cherché à savoir auprès de lui les noms de ces hommes. Aboubacar Sidiki Diakité n’a donné aucun nom, excepté le commandant du salon.
Ahmed Sékou Camara depuis le Tribunal pour www.lavoixdupeuple.info