Le procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuit ce mercredi 21 décembre 2022, devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. C’est la cinquième journée d’audience pour le capitaine Moussa Dadis Camara. Il continue de répondre aux questions des avocats des parties civiles. Lors de son interrogatoire, le colonel Claude Pivi avait affirmé avoir appris que le colonel Moussa Thieboro Camara avait reçu l’instruction du président du CNDD pour le maintien d’ordre au Stade du 28 septembre 2009. Dadis dément cette allégation. Il a tout de même vanter les prouesses de l’ancien Secrétaire d’Etat chargé des services spéciaux de la lutte contre la drogue et le grand banditisme qui était très proche de lui. L’ancien commandant en chef des forces armées guinéennes est également accusé d’avoir donné l’ordre à certains officiers d’aller protéger les leaders au stade. Cela ne suppose-t-il pas que le massacre était programmé ? A interrogé un des avocats des parties civiles. « Monsieur Camara n’a pas donné d’ordre » a répondu calmement Dadis. Au lendemain du massacre, il a reproché aux leaders politiques organisateurs du meeting le fait d’avoir envoyé des enfants des autres à l’abattoir. Qui étaient les bouchers ? a enchaîné Me Amadou Oury Diallo. « Je n’ai pas de réponse à cette question » a réagit l’accusé.
Son interrogatoire se poursuit toujours. Le capitaine Moussa Dadis Camara refuse d’avouer qu’il est le comptable de tout ce qui s’est passé au stade du 28 septembre 2009 en vertu de son statut de chef de l’Etat et commandant en chef des forces armées guinéennes à l’époque. Pourquoi n’a-t-il pas limogé les ministres de la défense, de la sécurité et de la sécurité présidentielle pour n’avoir pas empêché le massacre ? a interrogé Me Amadou Oury Diallo. « je ne réponds pas » a réagi Dadis Camara. Selon lui, cela ne suppose pas qu’il était d’accord avec ce qui s’est passé au stade, a-t-il ajouté. Les débats se poursuivent.
Ahmed Sékou Camara depuis le tribunal pour www.lavoixdupeuple.info