Le projet de résolution a été adoptée par 119 voix pour, 36 abstentions et une voix contre, celle de la Biélorussie.
L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, vendredi, une résolution condamnant les violences commises par l’armée depuis son coup d’État au Myanmar, et appelant à la libération des personnes détenues arbitrairement et à empêcher l’afflux d’armes dans ce pays.
C’est ce qui ressort de la session de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la situation au Myanmar, tenue au siège permanent de l’Organisation à New York.
Selon le correspondant de l’Agence Anadolu, la résolution a été adoptée par une majorité de 119 pays, 36 abstentions (l’Égypte, l’Iran, le Bangladesh, l’Inde et la Chine) alors qu’un seul pays qui s’y est opposé (la Biélorussie).
La résolution rédigée par l’Etat du Liechtenstein avec le soutien des 58 Etats membres de l’Assemblée générale sur la situation au Myanmar, a condamné « les violences perpétrées par l’armée depuis son coup d’Etat militaire contre le pouvoir civil élu démocratiquement ».
La résolution a également appelé les États membres à empêcher l’afflux d’armes au Myanmar et à libérer toutes les personnes détenues arbitrairement.
Le projet de résolution appelle aussi à la libération du Président Win Myint et de la présidente du Conseil d’État, Aung San Suu Kyi, au respect de la volonté du peuple, à mettre fin à l’état d’urgence et permettre une transition démocratique durable dans le pays.
Lors du vote de ce projet, le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Volkan Bozkir, a déclaré : « Les troubles politiques ont cédé la place à un Myanmar de plus en plus militarisé et à l’effondrement du régime civil. Ce pays est devenu un endroit dangereux pour les personnes que nous nous sommes engagés à servir ».
« La communauté internationale doit continuer à faire preuve d’unité pour soutenir le peuple du Myanmar, ainsi que la paix et la stabilité de ce pays », a-t-il ajouté.
Bozkir a appelé à « la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement et à l’octroi d’un accès humanitaire complet et sans entrave ».
Il a considéré la décision rendue par l’Assemblée générale comme un « appel à la paix ».
À l’issu du vote, certains représentants des pays qui se sont abstenus de voter, ont justifié entre autres leur position par le fait qu’aucune discussion approfondie n’a eu lieu à ce sujet.
Les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies ne sont pas contraignantes, mais elles sont importantes car elles reflètent la volonté et les orientations de la communauté internationale.
Le 1er février à l’aube, des commandants de l’armée au Myanmar ont perpétré un coup d’État militaire, suivi de l’arrestation de hauts responsables du pays, dont le Président, Win Myint, et la présidente du Conseil d’État, Aung San Suu Kyi.
Anadolu Agency