La capitale guinéenne Conakry, qui était débarrassée des ordures ces derniers mois, risque de redevenir très sale. Pour cause, des travailleurs qui rendaient cette ville propre menacent de cesser leur travail. Ils ont adressé respectivement un courrier de revendication à la Direction générale de la société Albayrak Transport et un autre à l’Inspection générale de travail. Car pour eux : « Les Turques ne respectent pas les Guinéens. On souffre beaucoup ».
Dans ces courriers, le syndicat des travailleurs d’Albayrak Transport, a dénoncé les pratiques des autorités de cette société qui selon lui, licencie de façon arbitraire certains employés ‘’sans aucun respect, ni règlement de travail’’.
Mais un des responsables d’Albayrak Transport est dans le viseur dudit syndicat, il s’agit de la chargé de communication et porte-parole de ladite société. ‹‹ Depuis que cette dame est venue ici en Guinée, les travailleurs souffrent, elle n’a aucune considération et respect pour personne. Quand elle veut plus te voir elle te renvoie en te mettant en congé technique sans aucune raison. Parfois, pour s’en débarrasser avec certains, elle te demande de laver les bus et si tu ne le fait pas, elle te vire. C’est pourquoi l’inspection générale leur a envoyé un courrier pour se présenter le mardi au Ministère des transports, ›› a confié une source chez nos confrères de revelateur224.
Aux dernières nouvelles, l’inspection générale du travail, pour trouver une entente entre ces deux parties a convoqué une réunion le 06 avril prochain. Cette réunion qui aura lieu au Ministère des Transports, regroupera des responsables de la société Albayrak et des employés. En attendant, nous vous livrons les revendications des employés. Ce sont entre autres :
– L’arrêt immédiat des licenciements arbitraires sans le respect de la procédure et des règles en vigueur en République de Guinée ;
– La signature du contrat de travail pour tous les travailleurs ;
– La mise en place d’une grille salariale ;
– L’aménagement des différents terminus (Dabompa, Sonfonia),
– L’immatriculation des travailleurs à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale ;
– Le décaissement et l’automatisation de la subvention ;
– L’installation immédiate d’un Conseil de discipline au sein de l’Entreprise ;
– La dotation des travailleurs en équipement de sécurité, l’envoie de nouveaux bus et des pièces de rechange pour pérenniser l’entreprise ;
– La prise en charge des cas de maladie ;
Oumar M’Böh pour Lavoixdupeuple
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