Selon nos confrères du site visionguinee, deux jeunes ont été tués par ‘’balles’’ à Matam, plus précisément à la carrière. L’acte s’est produit le lundi 7 juillet 2025 aux envirions de 18h. Au total, quatre personnes ont été touchées par des tirs, parmi elles, M’Mahawa Sylla et Mamadou Aliou Diallo, tous âgés de 19 ans, ils ont succombé à leurs blessures.
Rencontrée ce mardi 8 juillet 2025, Amara Sylla, oncle de la victime M’Mahawa Sylla, affirme, la voix nouée d’émotion, qu’elle : « quittait son lieu de travail vers 18h. On a vu des militaires passer dans le quartier, au niveau des rails. Ils ont tiré des coups de feu. Directement, quelqu’un est venu en courant nous dire qu’ils ont tiré sur notre fille. Je suis parti la trouver couchée. Elle respirait encore. Mais, quand je l’ai prise pour l’emmener à l’hôpital Jean-Paul II, les gens là-bas ne nous ont pas reçus. Ils m’ont dit de passer, d’aller ailleurs. Je suis allé à Ignace Deen, mais elle était déjà morte. J’ai déposé le corps à la morgue ».
Que s’est-il passé ? ‘’On dit que c’était le cortège d’un chef d’état-major qui passait, et que des gens ont jeté des cailloux sur eux. Ils ont répliqué en tirant. Ça s’est passé à 18 heures. Il n’y avait pas de manifestation. Le véhicule passait, des jeunes ont lancé des cailloux, et eux ont ouvert le feu. Je n’étais pas présent. Mais j’ai appris que ce sont des enfants qui ont jeté des cailloux sur les militaires, et que c’était le cortège d’un chef d’état-major qui traversait le quartier’’, ajoute-t-il.
Amara Sylla n’a cependant pas donné de précisions sur l’identité du chef d’état-major qui passait dans la zone.
En larmes, Kadiatou Sylla, mère de M’Mahawa, pleure la perte de sa fille, la deuxième d’une fratrie de cinq enfants. ‘’Ce qui nous est arrivé est très difficile à supporter. Ils m’ont arraché ma fille. C’est elle qui faisait tout pour moi’’, confie-t-elle, dévastée.
« Avant-hier encore, elle m’a défait la tête et coupé les ongles, aujourd’hui, elle n’est plus de ce monde. Je ne sais pas comment je vais continuer à vivre ici après son décès. Elle revenait de son lieu de travail quand elle a été tuée. Je m’en remets à la volonté de Dieu », a-t-elle conclu.
Abou Camara