La Guinée a accueilli cette semaine la première édition des journées nationales de la planification stratégique et de la coopération. Cet espace d’échange inédit a réuni les principales institutions nationales et internationales, notamment le Conseil national de la transition (CNT), les membres du gouvernement, le CNRD et les partenaires techniques et financiers, dont le système des Nations Unies. C’est une initiative du Ministère du Plan de la Coopération Internationale. L’enjeu : bâtir un cadre de développement intégré, articulé autour d’un mécanisme de rétribution équitable et d’une vision partagée.
Dans leurs allocutions respectives, Ismaël Nabé, ministre du Plan et de la Coopération internationale, et Christelle Younes, coordinatrice résidente du système des Nations Unies, ont insisté sur l’importance d’une planification inclusive et ancrée dans les réalités des territoires. « Nous parlons de la planification non pas comme un exercice technique enfermé dans les rapports, mais comme un acte de foi dans l’avenir », a rappelé le ministre, soulignant l’exigence de données fiables et d’un engagement collectif.
Le Premier ministre, Amadou Oury Bah, a quant à lui exhorté les participants à conjuguer ambition et réalisme : « Nous avons besoin de votre sens d’anticipation pour ne pas nous laisser griser par des ambitions démesurées, mais pour bâtir une vision positive, équilibrée, permettant d’assurer l’équilibre sans oublier personne. »
Durant deux jours, les experts vont plancher sur des thématiques clés : rôle de la planification dans le développement économique et social, structuration des projets à fort impact et identification de politiques publiques efficaces. Cette démarche vise à inscrire la Guinée dans une dynamique de transformation durable, inclusive et souveraine, avec l’appui des partenaires internationaux.
Les conclusions de ces journées devraient marquer un tournant dans la manière de penser et d’organiser le développement du pays, en phase avec les aspirations de la population.
Les prochaines étapes consisteront à transformer ces intentions en programmes concrets, capables de répondre aux défis du développement et aux attentes des Guinéens.
Djoumè SACKO