Le siège préfectoral de l’Electricité de Guinée ‘’EDG’’, sis au quartier Kouroula, dans la Commune urbaine de Dinguiraye, se trouve dans un état de délabrement très poussé. Ce bâtiment censé incarner la puissance publique en matière de distribution électrique semble être abandonné, à l’image du service qu’il représente.
Le constat est sans appel. Les tôles et plafonds est fissuré, les murs s’effritent, et à l’approche de la saison des pluies, les risques deviennent réels, car les documents courent de gros risque. Aucune infrastructure digne d’un service public moderne n’est perceptible. À l’intérieur, les équipements sont quasi inexistants, l’environnement de travail est dégradé, et le personnel se trouve dans une situation tout aussi fragile. Le service repose sur deux titulaires seulement. Les autres agents, pour la plupart contractuels, assurent tant bien que mal le fonctionnement minimal.
Sur le plan technique, la situation est tout aussi préoccupante. Dinguiraye ne dispose que de deux transformateurs pour couvrir toute la zone. Résultat : plusieurs localités restent encore plongées dans l’obscurité. L’absence d’extension du réseau électrique empêche l’accès à l’énergie dans de nombreuses zones périphériques, aggravant l’exclusion des populations rurales.
Dans un contexte où l’électricité constitue une base indispensable pour le développement local, cette situation interpelle. Les populations, impuissantes, se contentent d’un service au ralenti, tandis que les infrastructures continuent de se détériorer dans l’indifférence générale.
Jusqu’ici, aucune mesure concrète n’a été annoncée pour réhabiliter le siège ou renforcer les capacités de l’agence EDG locale.
Oumar M’Böh