Dans la soirée du 26 février 2025, un événement ttragique a secoué le quartier de Bananinkoro, préfecture de Siguiri (Haute Guinée), où un corps sans vie a été retrouvé dans des circonstances mystérieuses. Alerté, le chef de quartier a immédiatement contacté les autorités locales, dont le procureur Maître Bah, ce dernier a ordonné l’ouverture d’une enquête pour élucider les causes de la mort.
À l’arrivée sur place, l’absence d’informations précises a plongé les enquêteurs dans l’incertitude. Le corps, exposé à la vue de tous pour d’éventuelles reconnaissances, n’a suscité aucune identification immédiate parmi les habitants. Aucun signe de violence physique n’était apparent sur la victime, qui semblait présenter des signes de maladie.
Les autorités ont pris la décision de transférer le corps à la morgue, et l’enterrement a été organisé sur ordre du procureur. Cependant, la situation a pris une tournure dramatique plus tard dans la soirée, lorsqu’un groupe de personnes se rendant à l’hôpital a reconnu le défunt, un guitariste de 37 ans, Laïmoussa Diabaté, marié et père d’un enfant. L’émotion a pris le dessus, provoquant des scènes de chaos au sein de l’établissement médical, où certains ont violemment exprimé leur incompréhension.
Cette réaction de la famille, bien qu’émotive, a révélé un malentendu sur le rôle de l’hôpital. Ce dernier, qui n’a pour mission que de confirmer le décès, a été injustement pris pour cible par des proches qui n’ont pas compris que l’organisation de l’enterrement relève des autorités judiciaires et non des services hospitaliers.
Cette situation déplorable soulève une question fondamentale : l’ignorance des procédures légales et judiciaires est-elle à l’origine de ces scènes de violence, ou s’agit-il d’une frustration légitime face à une tragédie mal comprise ? Le procureur a fait appel à la raison, incitant les familles à respecter l’ordre établi, faute de quoi des poursuites seraient engagées.
Djoumè Sacko pour www.lavoixdupeuple.info