La Haute Autorité de la Communication (HAC) renforce son contrôle sur l’univers médiatique guinéen. Son président, Boubacar Yacine Diallo, a récemment initié une formation à Kindia à destination des journalistes. Objectif : rappeler les exigences légales encadrant la diffusion d’informations, notamment sur les Web TV et Web Radios, dont la prolifération inquiète les autorités.
Alors que ces plateformes numériques connaissent un essor fulgurant, leur statut juridique demeure flou. Boubacar Yacine Diallo a souligné qu’en l’état actuel, ces médias ne sont pas reconnus par la législation guinéenne. Ce vide juridique pose un double problème : d’une part, l’absence de cadre réglementaire ouvre la porte à des dérives, et d’autre part, les journalistes qui y exercent risquent des sanctions sévères en cas d’infraction.
Contrairement aux médias classiques régis par la loi sur la liberté de la presse, les Web TV et Web Radios peuvent tomber sous le coup de la loi sur la cybersécurité. Une nuance de taille, puisque cette dernière prévoit des sanctions pénales pour la diffusion de fausses informations ou de contenus jugés illicites. En clair, ceux qui exploitent ces médias numériques sans cadre légal s’exposent à des poursuites bien plus strictes que celles habituellement appliquées aux journalistes.
À travers cette mise en garde, la HAC cherche à sensibiliser les professionnels du secteur sur les enjeux de la régulation et de la responsabilité éditoriale. Entre liberté d’informer et impératif légal, l’avenir des médias en ligne en Guinée pourrait dépendre d’un encadrement plus strict.
Djoumè Sacko