François Bayrou, président du Mouvement démocrate (MoDem), a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, selon un communiqué publié ce vendredi par l’Élysée. Après une rencontre prolongée vendredi matin avec le chef de l’État, le Haut-Commissaire au Plan a reçu pour mission de former un gouvernement.
Le leader du centre-droit devient le quatrième chef du gouvernement depuis la réélection d’Emmanuel Macron en avril 2022. Cette annonce intervient après une semaine de consultations menées par le président de la République, marquées par une volonté affichée de trouver une majorité d’adhésion au sein de l’Assemblée nationale.
Michel Barnier, Premier ministre sortant renversé par une motion de censure la semaine dernière, a exprimé ses remerciements à ses ministres dans un message personnel diffusé avant la passation de pouvoir. « Les circonstances politiques en ont décidé autrement », a-t-il écrit, tout en regrettant de ne pas pouvoir continuer à œuvrer à la tête du gouvernement.
Le remplacement de Barnier s’inscrit dans un contexte politique tendu, amplifié par la censure votée par 331 députés et des divisions marquées au sein des forces parlementaires. Pour tenter d’apaiser ces tensions, Emmanuel Macron avait invité les partis favorables à un compromis à des discussions en début de semaine.
Dans un tweet incisif, suite à cette nomination, Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, a dénoncé la nomination de François Bayrou comme une tentative de « sursis » pour Emmanuel Macron.
Selon elle, le pays fait face à un choix binaire : « la continuité des politiques de malheur » incarnée par le nouveau Premier ministre ou une « rupture » avec celles-ci. La députée affirme que ce même dilemme se posera aux parlementaires, invités à soutenir « le sauvetage de Macron » ou à opter pour une censure.
Panot conclut en déclarant que son camp, celui de LFI, a déjà tranché en faveur de l’opposition ferme. Une prise de position qui annonce des débats houleux dans l’hémicycle.