281 députés ont voté en faveur de sa destitution, tandis que 44 ont voté contre. Un seul député s’est abstenu, révèle des tensions profondes au sein du gouvernement. Soit 10 députés de moins que ceux qui avaient voté la motion de destitution. Le vice-président, Rigathi Gachagua, est accusé d’avoir soutenu les manifestations antigouvernementales de juin, et d’être impliqué dans des affaires de corruption.
Devant le Parlement, Rigathi Gachagua a vigoureusement défendu son droit à la présomption d’innocence, soulignant que ces accusations du député de Kibwezi Mwengi Mutuse étaient infondées et ne justifiaient pas une telle décision sans un procès équitable.
« Je me tiens ici aujourd’hui pour me défendre, et je m’excuse auprès de mon défunt frère de devoir partager son testament privé. Les biens qu’il a acquis à force de travail acharné, destinés à soutenir sa famille, sont désormais injustement considérés comme le produit de la corruption » a retorqué le vice-président kényan lors de son audition.
Cette destitution révèle des tensions profondes au sein du gouvernement. Si le Sénat venait à la confirmée, elle marquerait un tournant dans les relations entre le président William Ruto et son colistier. Leur ticket réuni sous la bannière Kenya-Kwanza/UDA avait remporté la présidentielle en août 2022. Après avoir examiné les charges portées contre le vice-président, le Sénat devrait se prononcer.
En cas de destitution, M. Gachagua deviendrait le premier vice-président à être destitué depuis l’adoption de la nouvelle constitution en 2010.
Source : africanews