Je dirai tout simplement que l’article d’Elhadj Mohamed Mansour Kaba et ses critiques concernant le projet de Constitution du CNT en Guinée, est une manière de vouloir dissuader ses acteurs qui ont fait des efforts inlassables pour la réécriture l’histoire de notre pays.
Pour un rappel, on pourrait dire que le processus de refondation de l’État guinéen est en cours et que le projet de Constitution s’inscrit dans cette dynamique.
Le CNT est une institution qui a été mise en place pour justement concrétiser les promesses faites par le CNRD, en tenant compte des réalités actuelles du pays, et la réécriture de la Constitution en est un élément clé.
Concernant la critique sur la non-participation des membres du CNRD aux élections, il faut souligner que l’arrivée des militaires au pouvoir a suscité des attentes importantes quant à la réforme de l’État en Guinée.
Sous leur gouvernance, plusieurs secteurs clés ont vu des améliorations, notamment la gestion des ressources publiques et la lutte contre la corruption, qui avaient longtemps entravé le développement du pays.
Ces efforts ont contribué à un climat de confiance, du moins pour l’ensemble de la population
Vouloir exclure les membres de la transition des élections est une injustice du moment où que tout le peuple de Guinée est unanime que leur l’arrivée a été une libération pour les populations
Se focaliser sur cette exclusion des membres de la transition aux futures élections, pourtant sachant qu’ils sont les initiateurs des toutes ces refondations engagées dans notre est une manière de vouloir laisser le train en marche et tout de recommencer à zéro.
Le peuple de Guinée patriote n’a aucune certitude qu’un autre futur dirigeant puisse tenir tête face à certains de nos concitoyens qui ont opté pour la division du peuple pour leurs intérêts politiques.
Les membres du CNRD ne sont pas issus de diverses nationalités, ils sont purement et simplement des Guinéens de pères et de mères, je crois qu’il faut les laisser aller au bout de leur initiative, celle de mener la Guinée vers un développement durable.
Vouloir trop se focaliser sur cet aspect où s’en servir pour dissuader les efforts du CNT concernant la rédaction de la nouvelle constitution est tout simplement un manque de maturité politique.
Sur la question de la limite d’âge, on pourrait souligner que de nombreuses démocraties à travers le monde imposent des critères d’âge pour l’éligibilité à certaines fonctions électives.
Cela vise à favoriser un renouvellement générationnel au sein des institutions politiques et à répondre aux aspirations de la jeunesse guinéenne.
De plus, cette mesure ne peut être qualifiée de discrimination, car elle est basée sur une volonté de créer des institutions représentatives et dynamiques.
Il serait pertinent de rappeler que le projet de Constitution fait l’objet de discussions et que toutes les parties prenantes, y compris les acteurs politiques comme Elhadj Mohamed Mansour Kaba, sont invitées à participer aux débats et à apporter leurs propositions.
Le CNT est ouvert à toute critique constructive pour améliorer le texte et le rendre représentatif des aspirations de tous les Guinéens.
Ces critiques inconditionnelles ne pourront jamais controversées la légitimité du processus de refondation en cours, l’importance de la transparence et du renouvellement générationnel, tout en réaffirmant l’engagement du CNT à écouter et intégrer les diverses contributions pour assurer une refondation réussie de l’État guinéen.
Pour terminer, je tiens à répéter cette réaffirmation de Dr. Dansa Kourouma, le président de l’institution parlementaire guinéenne, a clairement affirmé que la question d’une candidature à des postes politiques ne fait pas partie de ses priorités à court terme.
Son objectif principal, selon ses déclarations, est de voir la constitution actuelle être amendée, approuvée et adoptée par le peuple de Guinée.
Il considère cette réforme constitutionnelle comme un projet ambitieux, visant à sortir le pays de l’impasse politique actuelle.
Il a également fait un parallèle historique en mentionnant les auteurs de la constitution américaine, qui, bien que décédés, ont laissé un héritage durable qui a façonné leur pays.
Dr. Kourouma souhaite que la future constitution guinéenne ait un impact similaire, à long terme, sur l’avenir du pays.
Quant à une éventuelle candidature à des élections, il a insisté sur le fait que cela n’est pas une option à l’horizon.
Mohamed Lamine Oularé