En passant au crible d’une analyse historique et socio-politique la situation du pays , aucun constituant sérieux n’aurait pu faire le choix d’introduire dans cette nouvelle Constitution des dispositions d’exclusion nominative qui seraient antinomiques à la construction de la Nation guinéenne éprouvée avant, pendant et après la proclamation de l’ indépendance du pays le 2 Octobre 1958, il y a plus d’un demi-siècle.
C’est d’ailleurs à juste titre que le général président Mamadi DOUMBOUYA a très tôt donné une orientation claire et précise au constituant guinéen :
‘’ Nous voulons une Constitution qui nous rassemble et nous ressemble.’’
D’ailleurs, s’il était donné la possibilité à chaque groupe sociopolitique de ce pays d’exclure un autre groupe dans cette nouvelle loi fondamentale, c’est sûr qu’on assisterait à un spectacle de nihilisme assassin de toutes les cohortes sociopolitiques et économiques du pays et, voici comment le spectacle affreux d’inter exclusion allait finir par absorber tous les guinéens :
- Quelques-uns des guinéens allaient proposer d’exclure à toutes les élections les acteurs se réclamant de l’idéologie PDGistes et SEKOUTOUREistes du premier régime qui a pourtant arracher l’indépendance du pays dans des conditions difficiles. Ceux-ci depuis plusieurs décennies affichent des arguments VICTIMISATION qui n’arriveront jamais à faire l’unanimité des guinéens.
- D’autres guinéens issus de l’idéologie du régime de Lansana CONTE vont proposer d’exclure nominativement tous ceux qui ont dirigé ce 2e régime qui aurait creusé l’hécatombe de la prospérité du peuple dont les sillons avaient déjà été tracés par le premier régime.
- Les partisans du régime du professeur Alpha CONDE déchu le 5 Septembre 2021 ainsi que toute la classe politique actuelle en quête de pouvoir souhaiteront sans hésitation que les tous les dirigeants actuels de cette transition soient purement et simplement exclus.
- Même certaines plateformes de la société civile guinéenne envisagent s’entre exclure même sur la voie des candidatures indépendantes
- Encore pire, même certaines communautés ethniques prétendent vouloir exclure d’autres avec des arguments parfois légers et subjectifs.
Que se passerait avec des effets multiplicateurs sur toutes les dynamiques de développement politique et démocratique du pays si le constituant guinéen s’aventurait un tout tout-petit peu sur cette voie de l’exclusion ? Indubitablement, ce serait une voie grandement ouverte pour une descente irréversible dans les précipices du nihilisme des fondements même de la république et de la démocratie que les guinéens réclament à tambour battant depuis belle lurette.
C’est aussi bien dommage de constater qu’en réalité et dans notre pays, tout ce qui intéresse certains acteurs socio-politiques, c’est défendre leur ego visant uniquement leur accession au pouvoir pour le plus souvent venir piller les ressources de la République à la place de ceux qui sont au pouvoir et jamais dès qu’ils accèdent au trône pour servir loyalement le peuple au nom duquel ils donnent toute l’impression de se battre.
Voici pourquoi il aurait été très dangereux et socio politiquement scandaleux si le constituant guinéen glissait en donnant le flan à orientation d’exclusion souhaitée et toujours soutenue par certains guinéens.
Il est donc important d’éclairer les guinéens patriotes sur les mobiles subjectifs qui sous-tendent l’acharnement incongru de certains acteurs sociopolitiques pour empêcher toute possible candidature à l’élection présidentielle du général p Mamadi DOUMBOUYA à travers les dispositions de cet avant-projet de la nouvelle constitution.
Comment peut-on inscrire une disposition telle disposition d’exclusion nominative en taisant toutes les autres velléités d’exclusion ?
Quel stupidité politique de vouloir expressément exclure celui qui a pris le courage de renverser un pouvoir apparemment démocratique qui avait fini par s’ engouffrer dans les méandres de la dictature et de la mal gouvernance sévère en anéantissant toutes les dynamiques de développement et ouvrir la porte à une classe politique qui ne rassure plus le peuple .?
Soyons raisonnable en sachant que l’introduction d’une telle disposition d’exclusion nominative même dans un avant-projet d’une loi fondamentale serait génératrice de confusion et de plébiscite d’une classe socio politique guinéenne aux abois du peuple depuis belle lurette.
C’est le peuple qui est souverain et à lui seul revient le pouvoir d’exclure un guinéen par la voie d’un vote sanction.
Par contre j’aurais mieux compris si ces acteurs sociopolitiques qui s’agitent se concentraient sur la mise en place de toutes les conditions de transparence pour permettre au peuple souverain d’élire un président en dehors des prismes ethniques et communautaires.
Si le peuple souverain décide de confier les destinées du pays au général président DOUMBOUYA pour continuer ses gigantesques œuvres de refondation et de développement du pays, je ne vois vraiment pas où est le problème.
Pour ceux qui opposent au général président, ses engagements initiaux à ne pas se présenter aux élections, qu’ils sachent que ces paroles simples n’étaient qu’arrimer aux dispositions de la charte et, n’auront aucune valeur éthique ou même juridique dès lors que la nouvelle constitution remplacera la charte après un referendum.
Tous les politiciens et politologues savent qu’un engagement verbal d’un politique se lit dans son contexte initial. Une fois que le contexte change avec de nouvelles dispositions juridiques, la parole s’adapte automatiquement et mécaniquement au nouveau contexte. De toute évidence, c’est le peuple qui compte car c’est de son développement qu’il s’agit.
Voici chers compatriotes pourquoi le constituant guinéen n’a pas daigné opter pour L’ EXCLUSION NOMINATIVE aux effets multiplicateurs néfastes pour l’unité nationale tant souhaité par tous.
Ainsi, la charte sera juridiquement caduque et tous les guinéens y compris le général président DOUBOUTA le PRESIDENT DOUMBOUYA seront dans l’obligation de respecter les dispositions de la nouvelle constitution. Le président s’il le souhaite pourra être candidat dans le respect stricte des dispositions de la nouvelle constitution. Que ceux qui veulent continuer à s’accrocher et à se marier à la charte continuent à rêver et à vivre dans le néant et l’inexistant en dehors de la réalité sociopolitique du pays le fassent.
Ceux qui disent vouloir opposer ai général président de simples paroles politiques contextuelles promesse qui se rattachait à la charte continuent à dormir et rêver debout en persistant dans les sarcasmes d’un Odyssée virtuelle sans réalités tangibles.
Par syllogisme moi je peux dire que s’il le désirait, le général président sera élu dès le premier tour car en face de lui, il n’y a pas grand-chose ou presque rien de socio politiquement consistant. » L’opposition guinéenne serait jusqu’ici la plus bête d’Afrique. » comme l’avait dit le feu Jean Marie DORE. De ce point de vue, sauf pour les naïfs, si non le général président DOUMBOUYA a le plus d’atouts stratégiques pour continuer à diriger et développer la Guinée d’aujourd’hui. 100%.de soutien.
En dépit de tout ce qui précède, les guinéens qui se laissent doper par les acteurs sociopolitiques le plus souvent incohérents, doivent retenir une fois pour toute que la charte de la transition en vigueur cessera d’être la référence juridique du pays dès que la nouvelle constitution passera à la majorité au potentiel referendum et sera promulguée
Aimé Stéphane MANSARE.
SOCIOLOGUE.
Expert consultant en sciences sociales du développement.