En moins de 5 mois un ‘’journaliste chroniqueur’’ attribue deux tribunes différentes sur le Président de l’Assemblée nationale de Guinée, Honorable Amadou Damaro Camara. Dans sa première tribune publiée le 20 avril 2020, avait pour titre : « Damaro, Président de l’Assemblée Nationale ? Non, le pays va brûler ! », Quant au titre de la seconde tribune publiée le 30 août 2020, il est intitulé : « Damaro Camara, l’albatros de la mouvance présidentielle ! » . Donc, vous comprendrez par là que celui qu’on avait pourtant qualifié de “brûleur” du pays, parce qu’il a été porté à la tête du parlement guinéen est devenu l’Albatros” de la Guinée. En tout cas l’histoire est têtue.
Ci-dessous les deux tribunes signées du même ‘’journaliste chroniqueur’’. Lisez !!!
Première Tribune…
Damaro, Président de l’Assemblée Nationale ? Non, le pays va brûler !
S’il s’avère que le choix du Chef de l’État serait Amadou Damaro Camara pour occuper le perchoir de l’Assemblée Nationale, il faut plutôt craindre des risques de ce choix par défaut que ses avantages.
Non, l’Assemblée nationale guinéenne ne mérite pas un tel individu. La Guinée a des fils de valeurs, de principes et de morales qu’un homme rempli de haine, de violences, de va-t-en-guerre et un intellectuel sans humilité avec un passé triste et un présent controversé qui, pour son intérêt personnel et son bonheur à lui, peut sacrifier tout humain qui se dressait sur son chemin.
Alpha Condé aurait mal réfléchi. Il s’est peut-être trompé, Damaro n’est pas cet ange ni ce saint politique sur qui il faut déverser toute sa confiance. C’est un bassin de tromperies, de duperies qui change au gré du vent et des intérêts.
Je doute fort qu’il n’arrive par des manigances et manœuvres dilatoires à s’offrir la tête du Président Alpha Condé avec son statut de dauphin constitutionnel.
Damaro aura gagné sur le RPG. Lui, qui est tombé dans la soupe comme un cheveu appartenant à la 25ème heure, se verra le boulevard de Sekoutoureyah ouvert avec le soutien de quelques officiers konia dans l’armée.
Non, monsieur le Président, vous vous êtes trompé. Damaro à la tête de l’Assemblée nationale, vous aurez rouspété votre promesse de donner le parlement à la forêt. Les forestiers prendront cela comme une haute trahison. Car, l’homme de votre choix n’est pas de la forêt, il change d’habitat et de cadre géographique pour satisfaire ses besoins.
Tantôt, il est de Beyla et un autre, de Kéréouané. C’est tout son mérite.
Non, monsieur le Président, vous avez besoin d’un homme qui rassemble, apaise et construit. L’Assemblée ne doit pas être un ring ou un centre de grossièreté et de propos incongrus.
Non, monsieur le Président, avec Damaro, votre chute est évidente. Changez de décision.Tant que faire se peut, éviter le pays de l’hécatombe et d’une fragmentation sociale dangereuse. La Guinée, à l’heure actuelle, n’a pas besoin d’un Damaro et le parlement, non plus. Lui maintenir, vous vous exposez à tous les risques. Il n’est pas digne de confiance. Epargnez-nous d’un tel choix, monsieur le Président de la République ! L’Assemblée nationale mérite mieux.
Par Habib Marouane Camara, Journaliste et Analyste Politique.
Deuxième Tribune…
Damaro Camara, l’albatros de la mouvance présidentielle !
Politiquement, c’est un personnage offrant toutes les garanties de bonne conduite et d’illustration parfaite de loyauté. Amadou Damaro Camara, puisqu’il s’agit de l’homme, c’est le symbole le plus accompli et le plus prononcé de la constance et de la fidélité en politique. Il ne désarme pas même au prix de sa vie pour le triomphe de l’homme (Pr. Alpha Condé) pour qui, avec qui et par qui il a tout obtenu, tout fait et tout appris. Comme l’a dit l’autre, la distance est souvent trompeuse, car elle donne l’illusion de la compréhension. Avec des interprétations le plus souvent des cas, biaisées, tachées de mensonges. Car, les préjugés et les rumeurs se propagent considérablement, jamais la vérité.
Le mensonge irrigué et arrogé par habileté et cynisme pour un confort personnel et la gloire de toujours, caractérisant tout courtisan pour satisfaire la soif de son bienfaiteur et remplir le vide qu’il déteste autour de lui est devenu le champ d’activisme rentable et pour ne point tomber en disgrâce. C’est à l’image du conte des fées où la citrouille se transforme en carrosse avec une certaine impréparation fébrile et bâclée. On le sait tous, que la fortune ou le pouvoir est un instrument d’obéissance absolue pour tout visage gourmand et refoule tout esprit éclairé et de ce dernier, Amadou Damaro Camara en est un. Mais, cette apparente bienveillance à l’égard du bienfaiteur produit des effets limités de la part des laquais ronronnant autour et donnera une satisfaction temporaire, quitte à mentir, tricher ou vilipender. Damaro n’est qu’une victime d’un procès d’une grande rapacité. Il est l’incarnation de l’homme politique atypique au destin particulier. De loin, on se trompe de jugement, on verse dans les préjugés et on condamne à tort. De près, on découvre un homme de caractère et de grande fermeté qui ne tremble pas dans ses choix.
Avec Alpha Condé, l’albatros du RPG-Arc-En-Ciel n’est jamais parti pour revenir encore moins se désavouer, malgré la période de lutte difficile marquée par des va-et-vient des acteurs à l’image des essuie-glaces d’une voiture. L’honorable Amadou Damaro Camara est resté lui-même, fidèle à son engagement militant et loyal serviteur de celui qui préside aux destinées de notre pays.
L’homme d’une grande sérénité, quoi que décrié par une partie de l’opinion a des valeurs intrinsèques et des vertus inaliénables et imprescriptibles.
D’hier à aujourd’hui, tout comme dans la lutte perpétuelle et permanente de la politique, le RPG-Arc-En-Ciel dénué de tout militantisme économique et de prestige peut et doit compter sur ce militant de tous les fronts, qui a tant souffert et qui a exposé sa poitrine aux canons pour le triomphe de son leader.
C’est un oiseau rare dans nos cieux. Une référence de constance et de fidélité. N’eut-été son engagement ferme et sa détermination trop risquée voire même suicidaire pour l’avènement de la 4ème République et de la 9ème législature, personne d’autre ne pouvait faire mieux ou autant. Il s’est donné comme un agneau de sacrifice face à des moutons au masque de loups. Le Chef de l’État doit être fier d’avoir cet homme qui maîtrise l’histoire politique de notre pays comme la paume de ses mains qui a crû en lui. Qui s’est battu pour le triomphe du président Condé sans contrepartie. Cet homme de grande conviction militante mérite des tresses en Or et un satisfecit de reconnaissance pour sa sincérité exemplaire et exceptionnelle. C’est une béquille irremplaçable pour le pouvoir actuel.
Bilan élogieux en un laps de temps à la tête de l’Assemblée Nationale
Il y a de quoi vanter son mérite non pas pour faire de simples louanges au bénéfice du grand plaisir mais parce qu’il a déployé un gigantesque travail qui crève les yeux. En si peu de temps, malgré le contexte difficile de crise sanitaire et de contestation politique, le prodige de Damaro a entrepris un vaste chantier de réformes à la fois infrastructurelle et structurelle qui concourt au bien-être socio-économique des travailleurs parlementaires et un cadre de confort digne et au goût d’un parlement respectueux et respectable. Outre, le nouveau président de l’Assemblée nationale guinéenne est à pied d’œuvre pour la construction d’un nouveau siège de l’institution où commodité côtoiera modernité. Quand c’est bon, c’est bon. Pour l’heure, il a pris le dessus sur ses détracteurs et dompte peu à peu le cœur des sceptiques.
C’est un constat personnel et par responsabilité morale doublée d’une éthique d’indépendance, je suis obligé de reconnaître ses qualités malgré, parfois ou presque lui et moi, nous apprécions différemment l’actualité politique nationale.
Par Habib Marouane Camara, Journaliste-Chroniqueur