Le président de la Commission des Affaires Economiques et de Développement Durable du conseil national de la transition (CNT), Dr Alpha Abdoulaye Diallo a pris part, à la rencontre des différents acteurs concernés par le transport en Guinée. Une initiative du Conseil Guinéen des Chargeurs (CGC). A cette occasion, il interpellé l’ensemble des acteurs sur la problématique du taux d’accidents enregistrés en Guinée. Un pays où, au 21ème siècle, des personnes et des bagages sont embarqués dans le même véhicule qui traverse plusieurs barrages sans que le chauffeur ne soit inquiété par les services de sécurité.
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Lisez son discours de circonstance :
... »je voudrais vous transmettre les salutations du Président du conseil national de la transition, Dr Dansa KOUROUMA qui attache un prix à la question liée à la sécurité routière, au transport dans notre pays. Je voudrais également au nom de la Commission des Affaires Economiques et de Développement Durable et à mon nom propre féliciter et remercier monsieur le Directeur Général du Conseil Guinéen des Chargeurs »CGC » pour la célérité avec laquelle il a pris en rebond la préoccupation du Conseil National de la Transition. Il a été saisi sur cette question, il y a de cela deux jours à l’occasion du passage du Ministère des Transport par rapport à l’examen du projet de la loi de finances rectificative exercice 2024. Donc, j’ai tenu à répondre à son invitation eu égard à l’importance du sujet. Vous savez combien de fois aujourd’hui la question, la problématique du transport mixte causé à nos populations, il y a des familles endeuillées de part et d’autre, de par cette pratique. Je voudrais rappeler que le transport est pour un pays pour ce que représentent les vaines dans la circulation sanguine pour un corps. Donc, le transport constitue un secteur vital pour un pays et pour nous, un secteur qui donne vie à un pays ne doit pas souffrir des entraves jusqu’à causer des morts, mais il faudrait que cette question soit adressée avec déshérite; c’est pourquoi je me réjouis aujourd’hui au tour de cette table de savoir que le conseil Guinéen des chargeurs à tous ses acteurs. Je vois ici les services de sécurité qui constitue un maillon important dans le cadre de la sécurité routière; je vous également les acteurs pas les moindres, les syndicats donc le patronat des transporteurs et je vois aussi l’Ageroute, parce que quand on parle de la sécurité routière, l’état de la route aussi est un facteur important à ne pas négliger. Donc, la présence de tous ces acteurs me rassure à ce sens que vous devez agir pour que le pouvoir arrête le pouvoir, qu’est ce que je veux dire, ce que chaque corporation ici au tour de la table est investi d’un pouvoir, il y a des textes réglementaires, il y a des lois qui régissent vos activités respectives sur le terrain. Donc, normalement vous devez fonctionner de manière holistique chacun ne doit pas rester dans son côté en faisant des cloisons. Je pense qu’à partir de cette réunion, vous allez ouvrir des couloirs de transmission entre vous, des couloirs d’échanges de bonnes pratiques mais aussi d’interpellation, chacun d’entre vous doit interpeller l’autre par rapport à ses défaillances et ça pour l’intérêt supérieur de nos citoyens parce que la perte d’un être humain, d’un guinéen ça fait un guinéen de moins; les conséquences de ces pertes nous ne pouvons pas les évaluer. Donc, c’est pourquoi chacun d’entre nous doit se sentir responsable vis-à-vis de l’autre. Mais si chacun reste dans son coin ce sont les citoyens qui vont souffrir. Par exemple, le citoyen qui veut quitter d’une sous préfecture à une autre a besoin tout simplement de se déplacer, il ne mesure pas les enjeux par rapport à cette circulation, lui son besoin c’est de quitter d’un point A et d’aller à un point B. Mais pour se rendre, il y a des réglementations. Donc, entre les deux segments vous les acteurs vous êtes vraiment les acteurs qui régissent ce segment pour la sécurité et pour le bien de ce citoyen. Donc, c’est pourquoi c’est encore vraiment déplorable de savoir que jusqu’à présent nous continuons à embarquer dans le même véhicule des personnes et des marchandises et je voudrais déplorer cela et vous inviter à agir jusqu’au dernier petit village en mettant vos structures déconcentrées en marche et en les demandant d’agir sans complaisance; parce qu’il s’agit de la sécurité de la vie humaine et cette interpellation, elle est venue du parlement guinéen. Le directeur du CGC a été interpellé par les conseillers nationaux qui sont préoccupés par les accidents de tous les jours et par le transport mixte; donc cela doit se refléter à tous les niveaux. C’est cette recommandation que je formule à votre endroit et également je voudrais exhorter le conseil guinéen des chargeurs et tous les acteurs ici présents de veiller au contrôle des chauffeurs, des conducteurs, contrôle de l’alcoolémie ça c’est un rôle qui est dévolu au service de sécurité. Aussi, il faudrait également construire des stationnements de repos dans la réglementation de la circulation, parce que normalement après chaque deux heures de conduite, un chauffeur doit stationner au minimum 15 minutes pour permettre aux passagers de se sentir à l’aise et lui-même de recharger ses batteries et pouvoir encore reprendre le tronçon; ce sont des facteurs de sécurité mais le long de nos routes il n’y a pas des aires de stationnement de bien-être. Donc, les opérateurs que vous êtes si vous vous intéressez, si vous vous approchez je suis très heureux de savoir que l’union des transporteurs est en lien avec la chambre de commerce. Donc, c’est une activité économique rentable. Construire des aires de stationnement au bord de la route en veillant sur la distance et le temps des deux heures, c’est extrêmement important et obligé, c’est-à-dire même les points de contrôle de la sécurité peuvent être à ces endroits pour obliger aux gens de s’arrêter, de marquer une pose et ça les permets également de contrôler le chauffeur et de contrôler les passagers et voir effectivement s’il n’y a pas de transport mixte. Les syndicalistes, les services de sécurité, si ce sont les syndicalistes qui faillissent par rapport à ce processus, n’hésitez pas de les dénoncer, et si aussi ce sont les services de sécurité qui ne jouent pas pleinement leur rôle, les syndicalistes ne doivent pas hésiter de nous signaler, si vous ne toucher pas du droit la plaie, vous ne pouvez pas la guérir » a déclaré le président de la Commission des Affaires Economiques et de Développement Durable, Dr Alpha Abdoulaye Diallo,
Mamoudou DAMAN