Des étudiants guinéens vivant au Maroc traversent des difficultés depuis maintenant plusieurs mois. Mercredi dernier, pour non paiement de loyer, un autre étudiant a été viré de son lieu d’habitation. Il rejoint la liste des étudiants virés.
Face à cette situation, le président de l’Association des stagiaires, Étudiants et Élèves guinéens au Maroc, Ousmane BARRY qui a contacté notre rédaction a exprimé . Selon lui : « On n’a pas reçu la bourse de la Guinée depuis 11 mois. La bourse du Maroc est terminée pour l’année universitaire depuis le mois de juin dernier. L’étudiant a passé deux mois sans payer son loyer pour manque de moyens financiers. C’est pour cette raison qu’il a été viré par son bailleur. Nous sommes en train de voir au niveau de notre association comment soutenir nos amis qui sont dans cette situation déplorable' », a-t-il informé.
Par rapport à la réaction des autorités guinéennes au Maroc, les soutiens apportés à l’étudiant, le nom de l’étudiant et la stratégie adoptée pour résoudre définitivement le problème, le président de l’association des stagiaires, Étudiants et Élèves Guinéens au Maroc, Ousmane BARRY a souligné que : « l’étudiant a rejoint un logement provisoire où ils sont entassés à 5 dans une chambre.Pour ne pas inquiéter davantage ses parents, c’est mieux de garder son nom en anonymat. Des mesures sont en train d’être prises en concertation avec la Fédération internationale des Etudiants Guinéens de l’étranger qui représente tous les boursiers Guinéens de l’étranger. Les autorités guinéennes sont au courant du retard des paiements et des répercussions sur le terrain. L’ambassade ne pourra pas trouver de logements pour les étudiants en extrême précarité, l’effectif est grand au Maroc. Ça s’est passé à Kénitra, une ville non loin de Rabat. Nous avons été informés de l’expulsion de 5 autres étudiants en début de semaine dont 2 à Tétouan et 3 à Oujda. C’est extrêmement difficile, ce que nous vivons actuellement ici au Maroc. Aux autorités de payer la bourse; de penser à ces jeunes boursiers issus de modestes familles qui n’ont aucun soutien financier à part cette bourse. La situation sur le terrain est intenable, nous sommes épuisés. C’est un sentiment de honte qui nous anime, chaque année c’est l’étudiant guinéen à l’étranger qui fait des grèves pour recevoir la bourse devant plus de 40 nationalités africaines au Maroc » a-t-il déploré.
Mamoudou DAMAN pour www.lavoixdupeuple.info