La Directrice générale de l’Office de Protection du Genre et des Mœurs (OPROGEM), a rencontré lundi 29 juillet, les acteurs sociaux à la maison des jeunes de N’zérékoré.
L’objectif était de sensibiliser les communautés à la base pour un changement de comportement face aux abus sociaux à l’égard des femmes et des enfants dans cette région.
Selon la Directrice générale de l’OPROGEM, la Commissaire divisionnaire Marie Gomez, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), sous toutes ses formes fait partie des priorités du CNRD dans son projet de Refondation : « Nous sommes dans la région forestière aujourd’hui pour la réalisation de nos activités liées à la protection des couches vulnérables. Le chef de l’État, Général Mamadi Doumbouya, dès ses premières heures au pouvoir, s’inscrit dans cette cause. C’est pour cette raison que nous véhiculons le message interdisant les différentes infractions liées aux VBG à l’intérieur du pays surtout dans les régions de Faranah, Kankan et N’Zérékoré.
Nous demandons donc à la population de N’zérékoré de dénoncer les cas de violence. Seule la dénonciation nous permettra d’éradiquer ces différentes infractions liées aux violences basées sur le genre. En tout cas chez nous, c’est tolérance zéro pour les cas de VBG », soutient la DG de l’OPROGEM.
De son côté, le gouverneur de la région administrative de N’zérékoré, Lamine Keita, réitère l’engagement des autorités à protéger les couches vulnérables en particulier les femmes et les enfants.
« On n’est à la fois victimes et coupables de ces fléaux. On parle de la traite des êtres humains et de l’immigration clandestine. L’immigration clandestine n’a plus sa place dans nos sociétés. Si nous devons faire partir nos enfants à l’extérieur, il faudrait qu’ils aient des objectifs précis car, ce qui était possible hier ne l’est plus aujourd’hui. Les femmes, vous devez bénéficier de tous les regards de la société. Êtres bien traitées et bien soignées. C’est pourquoi, je vous demande d’écouter et de transmettre tout ce que vous allez apprendre dans cette salle pour que vos maris, vos enfants, amies et voisins comprennent ce qui doit être fait et non », a souligné le gouverneur de N’Zérékoré.
Il faut rappeler, qu’en Guinée, le taux de prévalence des VBG se situe autour de 88% des filles et femmes dont l’âge varie entre 15 et 29 ans. Ce qui place notre pays au deuxième rang après la Somalie.
« Pour mettre fin à ces pratiques ignobles, il faut une synergie d’action entre la population et les services compétents. Ayez le courage de dénoncer tous les cas de VBG », a lancé la DG de l’OPROGEM.
AGP