À l’invitation du Parlement canadien, sous l’égide du Président de la Chambre des communes, Greg Fergus, et de la Présidente du Sénat, Raymonde Gagné, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) a tenu du vendredi 5 au mercredi 10 juillet sa 49e Session à Montréal. Cet événement, présidé par Francis Drouin (Canada), a rassemblé près de 400 participants représentant 49 sections de l’espace francophone.
La République de Guinée y était représentée par une délégation conduite par le Président de la Commission des Affaires étrangères, de la coopération internationale et des Guinéens de l’étranger du CNT-Guinée, honorable Sorel Keita, marquant ainsi le retour officiel de la Guinée dans la grande famille de la Francophonie.
Sur proposition du Groupe de travail sur la révision statutaire, présidé par Christophe-André Frassa (France), les parlementaires ont adopté de nouveaux Mécanismes de vigilance démocratique, qui comprennent désormais cinq paliers : la veille préventive, l’observation, l’alerte, la transition et la suspension. Ce dispositif innovant et constructif sera plus adapté aux pays faisant face à des crises.
Par ailleurs, trois nouveaux Parlements ont rejoint les rangs de l’APF : l’Assemblée nationale d’Angola comme section membre ; la Chambre des représentants de Chypre comme section associée ; l’Assemblée législative de Pondichéry en tant qu’observateur. Les effectifs de l’institution s’en trouvent portés à 95 Parlements adhérents.
Lors de l’échange de points de vue avec la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, les parlementaires ont engagé des discussions approfondies sur des sujets d’intérêt commun comme l’égalité femmes-hommes, la lutte contre la désinformation, le plaidoyer pour le multilatéralisme ou la réponse de la Francophonie institutionnelle aux crises que connaît l’espace francophone.
Les parlementaires francophones ont également débattu sur le thème intelligence artificielle et parlementarisme. Ils ont reconnu l’importance de ne pas seulement fustiger cet outil, mais d’en comprendre le fonctionnement pour améliorer la pratique législative, notamment en matière de prise de décision.
Une résolution sur la situation en République démocratique du Congo a été adoptée à l’unanimité. L’APF s’y engage à poursuivre les efforts initiés à travers la diplomatie parlementaire afin de rétablir la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC et, plus largement, dans la Région des Grands Lacs, en réponse aux attentes de l’ensemble des peuples de l’espace francophone.
Enfin, lors de la séance plénière, les instances de gouvernance de l’institution ont été renouvelées pour le mandat 2024-2026. Hilarion Etong, Premier vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun, a été porté à la présidence, où il succède à Francis Drouin. Et c’est Nathalie Roy, Présidente de l’Assemblée nationale du Québec, qui a été élue à la fonction de Première Vice-présidente.
A noter que cette session confirme ainsi la dynamique initiée à Luxembourg il y a un mois avec le vibrant plaidoyer du Président du CNT, Dansa Kourouma sur la refondation en cours en Guinée, devant la Commission politique de l’assemblée parlementaire de la francophonie.
Lavoixdupeuple