Dans le cadre de l’extension du Terminal à conteneurs du Port de Conakry, une session d’analyse et de validation du rapport d’études d’impact environnemental a eu lieu ce mardi, 23 avril 2024 dans un réceptif hôtelier de Conakry. Cette rencontre a regroupé toutes les parties prenantes dudit projet.
Seril Aboli, conseiller juridique du ministère de l’environnement et du développement durable a tout d’abord rappelé que c’est un projet qui a une utilité pour la République de Guinée du point de vu attractivité et notoriété avant d’expliquer les critères de validation d’un projet de ce genre. Selon lui : « Ce projet lorsqu’il va être réalisé, va permettre l’agrandissement de notre Port pour pouvoir concurrencer les ports de la sous-région. Donc, le ministère de l’environnement en tant qu’entité inscrite dans la politique du gouvernement actuelle ne peut que soutenir ces initiatives d’extension du terminal à conteneurs de port de Conakry. Vous comprendrez que notre vocation absolue est d’accompagner ce projet dans sa faisabilité, dans sa réalisation. Mais, cet accompagnement doit être fait dans le respect de la législation environnemental » a-t-il souligné.
Il a par ailleurs dit qu’il ne doute nullement que la volonté de ce projet est de : « s’inscrire dans la dynamique, le respect de la législation environnementale, mais également les conventions internationales qui ont été ratifiées par la République de Guinée. Et je crois bien que c’est dans ce cadre que vous avez l’impression non seulement d’organiser cette session de validation de votre rapport mais également vous avez fait mention remarquable en invitant la presse afin de donner un éclat particulier à cette session de validation » a-t-il fait remarquer.
En tout cas, poursuit Seril Aboli, conseiller juridique du ministère de l’environnement et du développement durable : « les évaluations environnementales sont prescrites dans le code de l’environnement, notamment dans son article 27, qui dit que les faux jeux du développement doivent être soumis à une évaluation environnementale qui peut être une étude d’impact environnement et sociale approfondie ou une notice d’impact ou une étude d’impact environnemental stratégique ou l’audit environnemental. Ce projet s’inscrit dans la lignée de l’article 28 du code de l’environnement qui dispose que tout projet de développement ou toute exploitation ou toute réalisation d’ouvrage susceptible d’impacter l’environnement doit être soumis à une étude d’impact environnemental et social » a-t-il rappelé.
Plus loin, il précise que ce projet a un enjeu majeur : « en ce sens que naturellement sa réalisation impacterai les échos systèmes et c’est pourquoi je suis heureux dans la salle d’écouter l’intervention du premier responsable de l’agence guinéenne du département environnementale qui atteste que ce projet a fait l’objet de suivi, mais qu’à cela ne tienne, le sort de cette étude est entre les mains des membres du comité technique, d’analyse environnementale. La vocation du ministère de l’environnement, c’est de ne pas rejeter les études d’impacts environnementales et sociale, mais c’est accompagner la réalisation de cette étude à travers l’amélioration, les recommandations, les amendements que vous allez apporter à ce document » a-t-il conclu.
De son côté, le directeur des infrastructures de Conakry Terminal Yacine Kann, promet que les différentes recommandations de ce rapport après sa validation seront appliquées à la lettre. Une fois validé, ce projet sera exécuté dans une période de trois ans : du 15 juillet 2024 au 29 janvier 2027.
Aboubacar Camara pour www.lavoixdupeuple.info