Chaque année, autour de la date du 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie est célébrée dans les pays francophones, mais aussi dans ceux où la langue française est moins répandue. Des centaines d’événements sont ainsi organisés pour mettre en lumière la diversité et la vitalité de la Francophonie.
Cette date fait référence à la naissance, le 20 mars 1970 à Niamey (Niger), de l’Agence de coopération culturelle et technique, qui allait devenir ensuite l’Organisation internationale de la Francophonie.
En 2024, le Sommet de la Francophonie de Villers-Cotterêts aura pour thématique « Créer, innover, entreprendre en français ». Cette orientation souligne les multiples opportunités et le dynamisme de l’espace francophone, encourageant ainsi la créativité, l’innovation et l’entrepreneuriat comme leviers de création d’emplois pour la jeunesse.
A cette occasion, le Directeur Général de l’Institut Supérieur des Arts de Mory Kanté de Dubréka et professeur de cours de français dans plusieurs universités de la Guinée, Dr Faya Pascal Ifono a donné son avis par rapport à cette langue qui pour lui est dispensée par les non professionnels.
Dr Faya Pascal Ifono s’est exprimé en ces termes : « La langue française que nous enseignons aujourd’hui dans nos écoles et dans nos universités et professionnelles est une langue de communication, une langue de culture, une langue d’académie. C’est une langue qui fait la prospérité de plusieurs millions de locuteurs. Aujourd’hui, je vous dis que cette langue est parlée par plus de 120 millions de locuteurs à travers le monde et occupe la 5ème place à travers le monde en matière d’écoute et de communication. C’est une langue qui est très riche parce que vous constatez à travers les différentes significations des mots, des synonymes à travers des figures de style qui sont utilisés dans son usage. Donc, c’est vraiment une langue de culture, une langue de science qui nous permet de transmettre la culture de génération en génération. Aujourd’hui cette langue est un peu sortie de son savoir classique, donc académique très classique pour être à la portée de tout le monde. Aujourd’hui, on constate le recul de cette langue parce que la formation n’est pas donnée comme ça se doit. Ceux qui donnent ces cours de français ne sont pas des gens qui sont sortis des facultés de langue française ou des instituts qui forment dans ce domaine-là. C’est des gens par exemple qui n’ont pas progressé ou qui sont dans d’autres disciplines qui sont chargés de donner ces cours-là. Quand vous prenez un enseignant de français, vous faites un peu de statistiques dans les collèges et lycées, vous comprendrez que ceux qui dispensent les cours de français ce sont ceux qui ont fait droit, histoire où géographie. Donc, c’est à juste titre de savoir que si cette langue a reculé c’est parce qu’elle n’est pas dispensée par des spécialistes. Ce qui serait mieux par rapport à ça, c’est vraiment de former les spécialistes en langue française qui vont être chargés de la transmettre au fur et à mesure » a souhaité le directeur général de l’institut supérieur des arts de Mory Kanté de Dubréka.
Tamba Bakary Sandouno