Pour exiger la libération de Sékou JamalPendessa, secrétaire général du SPPG condamné à 6 mois de prison dont 3 avecsursis, les centrales syndicales ont lancé un mot d’ordre de grève générale etillimitée sur toute l’étendue du territoire national à compter de ce lundi 26février 2024.
https://lavoixdupeuple.infoguinee-la-journee-du-lundi-ressemble-a-un-dimanche-constat/
Qu’en est-il sur le terrain ? Notre reporter a sillonné quelquesartères de la capitale Conakry, voici son constat.
Il est 9h30, nous sommes au carrefour Bentourayahdans la préfecture de Coyah. Dans la circulation morose, rares sont lesvéhicules de transport en commun pour ne pas dire il n’y en a pas. De là, noussommes venus au km 36, un autre point d’embarquement et d’arrêt, le constat estle même. A Enta situé dans la commune deMatoto, nous avons fait une escale au marché. Les cadenas des boutiquesnous ont accueillis. Quelques commerçantsétaient présents mais pas pour ouvrir mais surveiller leurs lieux de commercepour éviter d’ éventuelles attaques selon Mamadou Lamarana Bah trouvé devantsa boutique. « Onest venu surveiller nos places. Vous savez que quand la vie est instable, il ya des bandits qui profitent. Nous demandons que la paix règne et que lesdirigeants soient sur le droit chemin. La revendication syndicale est quandmême juste. Les gens souffrent, il n’y a pas de courant, pas d’eau. Lesouvriers comme les soudeurs ne travaillent pas. Dans ce cas, comment lescommerçants vont travailler » s’interroge notre interlocuteur.
Juste à côté de ce marché, se trouve une garevoiture de Kindia. Les véhicules étaient tous aux arrêts et aucun mouvementd’embarcation n’était constatable. Général Alimou Diallo deuxième personnalitédu transport de la commune de Matoto est ferme : « Vous avez constaté que le terrain est complètement sèche. Nous,nous avons suivi la règle syndicale. On nous a demandé qu’aucun véhicule nebouge dans les gares. Alors avec les stationnements et ce qui s’ensuit, nous on respecte le mot d’ordre. Depuis 6h je suis là mais aucun véhiculen’est sorti. Et nous exigeons la liberté sans condition de Sékou Jamal Pendessa »a-t-il déclaré.Diallo Thierno Bachir, un autre vendeur de téléphones estime que larevendication syndicale est légitime. C’est pourquoi il adhère.
Mais plus loinil lance un message au Président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya.Selon lui : « Aujourd’hui onn’a pas ouvert parce qu’il y a des risques. Premièrement il y a la grève etpuis on a peur qu’on nous attaque avec les bandits. C’est pourquoi nous sommesdevant nos boutiques pour observer la grève appelée par le syndicat. Pour moila revendication est légitime et nécessaire surtout les plans. En tout cas moije soutiens la grève. Je demande au Président de la République de nousdébloquer la situation. Nous les pauvres citoyens on a besoin de la paix. Noussommes des commerçants, sans la paix on ne peut pas travailler. C’est lui qui ale pouvoir de débloquer la situation. Il n’a qu’à appeler les syndicalistes etprocéder au dialogue pour nous sortir de cette situation » a-t-illancé.Il reste désormais à savoir jusqu’à quand vadurer cette grève…
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info