Ce samedi 27 janvier 2024, des responsables des partis politiques UFDG et RPG arc en ciel ont exprimé leur ‘’regret’’ par rapport à la conduite de la transition par le comité national de rassemblement et pour le développement (CNRD), à sa tête le Général Mamadi Doumbouya. Ils l’ont fait savoir à l’occasion de leurs assemblées générales hebdomadaires tenues dans leurs quartiers généraux respectivement à la minière et Gbéssia.
A l’UFDG, c’est l’ancien Député et responsables des antennes dudit parti, Cellou Baldé qui a pris la parole devant les militants et sympathisants et a déclaré ceci : « C’est un second coup d’Etat qui est en train d’être perpétré par le CNRD au niveau de nos collectivités locales. La loi est très claire ; ce que nous demandons à tout le monde de comprendre est que le code des collectivités en République de Guinée, conformément à la charte de notre transition, c’est une loi qui est toujours en vigueur. C’est une loi qui produit son effet, les collectivités sont organisées et fonctionnent sur la base de ce code révisé. Le principe sacré, le principe fondamental de la décentralisation, c’est la libre administration des collectivités. Si on enlève la libre administration des collectivités, la décentralisation n’a plus sa raison d’être, les collectivités locales n’ont plus ses raisons d’être, les élections des conseils communaux n’ont plus leur raison d’être. On peut nommer les sous-préfets, les préfets, les gouverneurs et ministres mais on ne peut pas nommer les conseillers d’une collectivité locale. Comme les forces vives de Guinée le disent, c’est une infamie de plus. Une bêtise de trop» a-t-il dénoncé.
Du côté de l’ancien parti au pouvoir (RPG arc en ciel) c’est un autre ancien Député qui s’est prononcé. Il s’agit de Mohamed Lamine Kamissoko. En langue nationale Maninka il a dit qu’ : « Aujourd’hui tout le monde est assis, il n’y a pas de courant, il n’y a pas d’internet, tout est parti, mais, personne ne bouge… La dictature est en train de s’instaurer en Guinée et personne ne dit mot. La dictature s’installe comment ? Ils ont décidé de la nomination des chefs de quartiers et de districts. Ils ont annoncé l’installation des délégations spéciales. Une fois tous ceux-ci installés, ils vont ôter la tenue pour être candidats. C’est le schéma qu’ils sont en train de préparer au vue de tout le monde. Personne ne doit accepter cela. Les forces vives, le passé est le passé. Mettons la Guinée en avant, donnons-nous les mains et n’acceptons jamais que la dictature s’installe dans le pays… La souffrance actuelle du peuple de Guinée n’est pas une fatalité, c’est une provocation. C’est pourquoi nous souffrons et personne n’ose dire quoi qu’il soit ».
M’Böh Oumar