La commune rurale de Wassou qui est l’une des plus grandes communes de la préfecture de Dubréka en République de Guinée. Une localité qui n’a ni un conseil communal élu ni une délégation spéciale installée par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation depuis 16 mois. Cette situation empêche l’évolution normale des affaires dans cette localité.
Aujourd’hui à Wassou, les affaires courantes sont confiées au secrétaire général de ladite commune qui est un cadre du service public. Mohamed Lamine Sow, secrétaire général de Wassou, pour le respect du code des collectivités ne peut se permettre de faire certaines dépenses même pour des besoins de développement : « Moi je suis là en tant que secrétaire général. C’est moi qui gère les affaires courantes mais je ne suis pas permis de faire certaines dépenses. Dans notre budget il y a des actions de développement mais avec la dissolution de la mairie, ce budget est là intact. Cela a un impact parce que c’est un frein au développement. Les recettes qui rentrent, on met l’argent à la banque » a-t-il confié.
Pour sa part, Oumar Sacko, un activiste de la société civile de la commune de Wassou, le manque d’entente entre les fils de la localité serait la cause du retard de la mise en place d’une délégation spéciale dans cette commune rurale : « Depuis 16 mois que la commune rurale a été dissout. Nous avons assez d’équipes qui se battent pour être à la tête de la délégation spéciale. Il y a des malentendus pour sa mise en place. Il y a d’autres clans qui disent qu’ils ne peuvent pas voir un étranger à la tête de la délégation spéciale de Wassou. Donc, nous sommes confrontés à ces problèmes ici et qui freinent encore les activités. Actuellement rien ne marche, tout est bloqué. A la préfecture et au ministre de l’administration du territoire de venir en aide et de n’est pas regarder à gauche ou à droite et nommer celui qui peut faire l’affaire qu’il soit étranger ou pas » a-t-il sollicité.
Pour mettre fin à ce problème, le sous-préfet, commandant de police, Mohamed Barra Touré a fait quelques efforts. Selon lui : « J’ai cherché à parler pour la cohésion sociale au nom du préfet de Dubréka. Ma première mission est de consolider la paix, promouvoir la cohésion sociale et mettre la population ensemble. Il faudrait nécessairement qu’il y ait une mairie dans notre localité. Nous sommes confrontés à d’énormes difficultés parce qu’il n’y a pas de maire et il n’y a pas de délégation spéciale. Le Colonel Mamadi Doumbouya, Chef de l’Etat a évoqué ce programme salutaire pour l’installation des délégations spéciales dans les différentes localités au premier trimestre de cette année. Nous attendons avec impatience » a souhaité le sous-préfet de Wassou.
Tamba Bakary Sandouno pour www.lavoixdupeuple.info