Les 50èmes Assises annuelles de l’Union internationale de la presse francophone (UPF) ont débuté ce mardi 9 janvier au Centre international des conférences Abdou Diouf (CICAD) de Dakar, par la tenue d’une conférence inaugurale de l’ex-Président capverdien, Jorge Carlos.
S’inspirant du thème central des Assises 2024 de l’UPF, «Médias, paix, sécurité», Jorge Fonseca a jeté le pont entre l’urgence de construire ou consolider des sociétés démocratiques en Afrique et la promotion de médias libres et indépendants qui promeuvent la paix.
«Il faut promouvoir un mécanisme crédible de vérification des faits sur les réseaux sociaux dans le monde contemporain à travers une presse professionnelle pour un monde plus libre et sécurisé», a suggéré l’ex-Président capverdien, soulignant que les «médias libres sont un élément-clé de la vivacité démocratique» en Afrique comme dans le reste du monde, a fait remarquer l’ex Chef de l’exécutif dans son pays.
«Le journalisme rimera toujours avec liberté et séparation des pouvoirs. Les médias ont le devoir d’influencer les instances publiques, d’inciter à la paix. Il n’y a rien de plus faux en Afrique que d’obtenir la paix à travers des régimes autocratiques», a expliqué Jorge Carlos qui est également enseignant-chercheur, soulignant qu’«il faut travailler hic et nunc pour atteindre toutes ces mutations souhaitées».
Il suggère une collaboration inclusive dans les composantes des Etats contemporains pour bâtir des «sociétés libres garantissant l’épanouissement démocratique».
«Promouvoir la paix est seulement possible dans un système démocratique avec l’appui de médias libres», a-t-il insisté, estimant que l’Afrique a besoin d’un climat de paix pour se développer et pour s’auto-donner les moyens «de tracer sa propre voix sur les sentiers développementaux, en se recentrant sur ses propres valeurs».
Jorge Fonseca qui a dirigé le Cap-Vert de 2011 à 2021 et a été chef de la diplomatie de son pays, après son accession à la souveraineté internationale en 1975.
Les 50è Assises de l’UPF se poursuivent à Dakar jusqu’au 11 janvier, avec la participation de 300 personnalités provenant d’une diversité d’Etats francophones. Il s’agit de journalistes, éditeurs, experts des questions de paix, hommes politiques et acteurs de la société civile.
La première «Table ronde» se focalisera sur le thème : «Quelle place et quel rôle pour les médias en temps de guerre ?». La seconde «Table ronde» jettera la lumière sur le thème : «Comment concilier liberté de la presse et responsabilité ?» dans l’univers médiatique international et contemporain.
«Désinformation, manipulation: comment résister face aux tentatives de contrôle des médias?», «Paix et sécurité à l’heure des réseaux sociaux», «Médias et terrorisme, comment informer?» et «Existe-t-il des médias pour la paix ?» sont quelques-uns des ateliers thématiques figurant au programme de ces Assises.
Ces 50è Assises de l’UPF rassemblent environ 300 journalistes, éditeurs, dirigeants de médias, divers experts en géostratégie et des acteurs politiques provenant de l’ensemble du monde francophone.
L’UPF qui fête sa 74è année d’existence, constitue le plus grand creuset de journalistes francophones sur la planète. L’ancêtre de l’UPF a contribué par son activisme à jeter les bases de l’ACCT (ancêtre de l’OIF) le 20 mars 1970 à Niamey (au Niger). L’Organisation internationale de la Francophonie regroupe à l’heure actuelle 88 Etats et Gouvernements sur toute la planète autour de la promotion sous différentes coutures de la langue française.
Source: agenceafrique.com