La préfecture de Koubia est l’une ou d’ailleurs la plus enclavée du pays. Depuis l’indépendance de la République de Guinée en 1958 jusqu’à nos jours, cette localité n’a jamais bénéficié d’une seule route bitumée. Dans la sous-préfecture de Pilimini par exemple, l’accès est très difficile surtout pendant la saison des pluies et ce malgré la faible distance qui sépare pilimili de la préfecture de Labé (-50km). Pour faciliter l’accès des véhicules à la localité, ce sont les populations locales qui se donnent les mains pour réparer les points critiques de la route à l’aide des matériaux rudimentaires (pelles, pioches, brouettes…). Une pratique très ancienne.
Interrogé sur cet état de fait, un responsable syndical est tout d’abord revenu sur les difficultés que rencontrent les habitants de cette localité avant d’inviter les autorités guinéennes à se tourner vers Pilipili.
A l’entame, Maître Hamidou doubhel 3ème chef de ligne au bureau de syndicat des transporteurs de Pilimili précise que : « le problème crucial que nous avons est le problème de route. Nous n’avons pas de route. A chaque fois les véhicules sont en panne. A chaque fois on nous promet de réparer la route en vain. Ce sont les ressortissants et résidents qui se donnent les mains pour réparer les points critiques de notre route » a-t-il informé.
Pour faciliter l’accès à la zone, les citoyens de la localité se mobilisent par village pour réparer les points critiques de la route pilimili-Labé. Cela grâce à l’appui des ressortissants ajoute notre interlocuteur : « Nos ressortissants font de leur mieux pour nous accompagner mais ce n’est pas facile. Nous utilisons des pioches, des pelles et des brouettes pour réparer la route à la main. Ici c’est nous qui remplaçons les machines dans la réparation des routes » regrette Maître Hamidou Doubel qui invite les autorités au plus haut niveau à tourner leurs regards sur cette localité. « Nous disons que la route faite à la main n’a pas une longue durée. Et si nous le faisons actuellement c’est parce qu’on n’a pas le choix. C’est à l’état de faire les routes. Si nous utilisons ces outils rudimentaires pour réparer nos routes c’est parce que les autorités ne portent pas attention sur nous. Et pourtant, nous sommes des citoyens de ce pays quand les autorités ont besoin de nous pour les élections, elles viennent vers nous pour les accompagner mais en retour nous on n’obtient rien de leur part. Nous leur demandons de faire face à cette préoccupation de nos populations qui est cet enclavement » a-t-il souhaité.
Outre Pilimili, de nombreuses localités rurales à travers le pays, sont confrontées à ce manque de route.
Labé, Alpha Moussa Dieng pour www.lavoixdupeuple.info