En relisant l’histoire du développement des peuples du quaternaire à nos jours, les catastrophes et les sinistres n’ont pas servi qu’à agénouer économiquement les peuples victimes, ils les aussi donné l’opportunité d’éveiller leur dynamisme de développement.
Dans la plupart des cas et pour les peuples intelligents, ces évènements douloureux et inattendus ont souvent constitué des occasions opportunes et propices pour élaborer et dérouler des programmes ciblés de développement visant non pas à restaurer la situation initiale mais de la dépasser de loin en termes de réponses des besoins et de la demande sociale.
Les catastrophes et les sinistres ressentis directement par les peuples et les États ont le plus souvent une valeur ajoutée par rapport à l’accélération de la restauration des dynamiques de développement et des valeurs sociétales long temps perdues.
Il s’agit entre autres de la solidarité agissante, de la cohésion sociale, de la prise de conscience individuelle et collective pour le changement des paradigmes qui bloquent le développement, etc.
Le postulat c’est que : » Plus un peuple se confronte directement aux effets directs d’une catastrophe et d’un sinistre qui affectent directement ses équilibres socioéconomiques, il adhère et participe mieux aux actions de changement et de résilience. »
Les grands leaders saisissent de telles catastrophes et sinistres pour apporter des changements qui vont au-delà de la restauration de la situation initiale.
Ainsi, il serait louable que les actions du CNRD et du gouvernement en réaction à cet incendie aux effets dévastateurs soient l’ultime occasion pour élaborer urgemment un PROGRAMME INTÉGRÉ DE RECONSTRUCTION DE LA PRESQU’ÎLE DE KALOUM selon de nouvelles normes de qualité.
Un tel programme intégrateur pourrait comprendre plusieurs projets intégrateurs dans de nombreux secteurs dont la mise en œuvre systémique offrirait aux guinéens un nouveau PRESQU ILE moderne doté de toutes les commodités pour abriter les grands bureaux, un grand marché moderne et les grands hôtels etc.
En plus des comités de crise installés, il faut également et concomitamment mettre en place une commission technique de réflexion pour proposer immédiatement au gouvernement un programme traçable et immédiatement opérationnel soit par les fonds propres ou par des ressources issues du partenariat divers.
Il est certain et indéniable qu’après avoir « REVISITER LES CIRCONSTANCES DE L’INCENDIE, ÉVOLUER LES DEGATS ET EFFETS SYSTÉMIQUE, LE CNRD DOIT FORMULER ET METTRE IMMEDIATEMENT EN OEUVRE UN GRAND PROGRAMME DE RECONSTRUCTION DE KALOUM.
Déjà et selon le gouvernement un total de 738 ménages ont été touchés à Kaloum avec environ 18 morts.
C’est donc environ quatre quartiers de Kaloum qui ont été très impactés par les déflagrations et les flammes à savoir : Coronthie1, Coronthie2, Tombo et Almamya.
Selon les sources officielles, sur 212 personnes admises dans les structures sanitaires, 127 ont pu regagner leurs familles alors que quatre-vingt-cinq (85) personnes restent toujours hospitalisées dont quatre (4) cas sous soins intensifs.
Serait-il intéressant de conclure que c’est pratiquement plus de la moitié de Kaloum qui a été touché directement ou indirectement.
En dépit de tout ce qui précède, il est très urgent que l’Etat élabore urgemment, mobilise les fonds et mette en œuvre un gros PROGRAMME INTÉGRÉ DE RECONSTRUCTION DE LA PRESQU’ÎLE DE KALOUM selon de nouvelles normes de qualité.
Aimé Stéphane MANSARE.
Expert consultant en sciences sociales du développement.