Comme annoncé précédemment, la Direction du Fonds national de développement social et de l’indigence (FDSI) a organisé ce vendredi 15 décembre 2023, la cérémonie de remise officielle du rapport d’analyse des données du Registre Social Unifié (RSU) au gouvernement. Elle a eu lieu au Palais du Peuple à Conakry et a connu la présence du premier ministre chef du gouvernement, des membres du gouvernement, de nombreux citoyens venus pour la circonstance. Ce rapport est un fruit d’enquêtes menées sur le terrain à travers tout le pays. Dans son discours de circonstances, le Directeur Général du Fonds National de développement social et de l’indigence, monsieur Lansana Diawara a tout d’abord rendu hommage à Son Excellence, le Président de la Transition, Colonel Mamadi Doumbouya. Ensuite, Il a exprimé sa gratitude au Premier Ministre et à la Ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à la mise en place de cet outil robuste. Selon lui : « Cette prouesse a été rendue possible grâce à la détermination des autorités de la transition sous le leadership de son excellence monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, le Colonel Mamadi Doumbouya, qui a instauré une protection sociale inclusive dans notre pays. Il n’a fallu que quelques mois à la direction générale du fonds de développement social et de l’indigence (FDSI) sous l’impulsion de la ministre de la promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables de lancer la grande offensive de la refondation sociale. Aujourd’hui, restera gravé à jamais dans nos anales de l’histoire de la protection sociale en Guinée, car désormais le nom de notre pays est inscrit en lettre d’Or sur la liste restreinte et privilégiée des pays disposant d’un registre social unifié (RSU) en Afrique » s’est-il félicité.
La cérémonie a connu la présence des membres du gouvernement, des institutions républicaines, des directions nationales et générales, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des potentiels bénéficiaires. Pour monsieur Lansana Diawara : « cette présence de toutes ces parties prénantes, témoigne de l’importance cruciale accordée à cette initiative. Maintenant que notre pays dispose d’un registre social unifié crédible, nous invitons le gouvernement, les partenaires techniques et financiers de bien vouloir s’en référer pendant leurs différentes interventions dans le cadre de la lutte contre la pauvreté conformément au décret D/2019/271/PRG/SGG du 01 octobre 2019 portant création, mission et fonctionnement du registre social en République de Guinée. Nous sollicitons également auprès d’eux, un accompagnement pour renforcer notre capacité de prise en charge des indigents de notre pays » a-t-il sollicité.
Pour sa part, Hadja Aicha Nanétte Conté, ministre de l’action sociale, de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables a tout d’abord rappelé que ce registre est le témoignage de l’engagement politique du gouvernement dans la refondation de notre pays. Elle souligne que : « Conscient des nombreux défis auxquels font face les différents acteurs intervenants dans le cadre de l’assistance aux populations vulnérables de notre pays à savoir les difficultés d’identification, la concentration des activités d’un secteur au détriment de l’autre, la non harmonisation des critères d’éligibilité. Le gouvernement a engagé le processus de mise en place d’une base de données appelé registre social unifié pour prévenir et répondre à ces insuffisances. Un point important est de signaler que cette base de données est le fruit d’une large concertation entre tous les intervenants dans le secteur de la protection sociale lors d’un atelier national organisé à Kindia, qui a recommandé la mise en place d’une base de données unique en République de Guinée. C’est dire donc que le rapport d’analyse des données de ce registre social unifié n’est pas simplement un ensemble de données mais un témoignage de notre engagement vers la refondation sociale en Guinée. Il incarne l’idée que chaque citoyen a le droit à la dignité et à la protection sociale, permettant ainsi la création d’une société où l’égalité des chances n’est pas simplement un vain mot mais une réalité » a soutenu madame la ministre dans son discours.
Quant au premier ministre, Chef du gouvernement guinéen Dr Bernard Gomou, il a indiqué que ce registre va non seulement aider le gouvernement à rationaliser la contribution nationale mais également il va aider aux partenaires de cibler les populations pauvres et vulnérables mais aussi d’éviter les doublons dans leurs actions d’intervention. Il déclare que : « Je suis très honoré de représenter ici son excellence le Président de la République, le Chef de l’Etat, le Colonel Mamadi Doumbouya à la remise du rapport d’analyse des données du registre social unifié. Le Chef de l’Etat accorde une haute importance à cette remise de ce registre parce qu’elle est liée à la problématique de l’instauration de la protection sociale inclusive en République de Guinée. Pour le Colonel Mamadi Doumbouya, un guinéen est égal à un guinéen. Que nous soyons riches ou pauvres, hommes ou femmes, jeunes, personnes vivants avec handicap, nous sommes tous égaux et nous devons être traités de la même manière. C’est pourquoi, il a souvent interpellé le gouvernement sur les différentes politiques sociales qui doivent mettre un accent particulier sur le bien-être de nos concitoyens mais plus particulièrement des personnes vulnérables et des personnes vivants avec handicap pour le renforcement de notre solidarité. Dans le processus de développement inclusif durable de la Guinée, la mise à disposition du registre social unifié aujourd’hui est cruciale. Il est un régulateur majeur de la transformation politique et sociale de la Guinée. Avant le CNRD, les stratégies d’intervention en charge des personnes vulnérables étaient toutes élaborées sur les suppositions, des approximations, des données parcellaires. Mais aujourd’hui, nous mènerons la lutte contre la pauvreté sur les données solides, les vraies données, vérifiables à travers tout le pays. Désormais, nous savons avec précision ceux vers lesquels nos efforts doivent être fournis pour réduire les égalités. Ce registre que je viens de recevoir et je vais transmettre au Chef de l’Etat va non seulement aider le gouvernement à rationaliser la contribution nationale mais également éviter à nos partenaires des doublons dans leurs interventions. C’est pourquoi j’exprime m’a gratitude à toutes les parties prenantes impliquées dans la compilation et l’analyse des données recueillies. Votre dévouement et votre professionnalisme ont permis un aperçu détaillé de la situation sociale de notre pays. Ces informations sont précieuses et seront outil essentiel pour orienter nos politiques et programmes futurs vers l’année 2024. Avec les données consolidées et présentées sur la vulnérabilité en Guinée, nous savons mieux l’ampleur du problème de pauvreté. Il nous revient d’ajuster nos politiques pour garantir toutes et à tous une croissance équitable et un bien être généralisé. Les données produites de personnes vivantes dans la pauvreté et dans l’extrême pauvreté nous guideront vers les solutions ciblées. Nous allons mettre des actions pour pouvoir réduire la pauvreté. Dans le cadre de notre engagement envers la justice sociale, nous renforcerons nos programmes éducatifs, nous améliorons l’accès aux centres de santé et la création d’emploi pour tous. Nous travaillons également à renforcer la protection sociale. Le Chef de l’Etat a mis le social au premier rang et au premier plan de la trilogie d’actions gouvernementales. Pour lui, la transition est d’abord sociale, puis économique et politique. C’est pour ça, aujourd’hui ce registre fait partie des éléments clés de notre gouvernance. C’est pourquoi suivants ces directives et avec le registre social unifié, nous cadrerons l’année 2024 sur le signe de réalisations qui vont significativement impactées la vie de nos concitoyens » a promis le premier ministre.
A rappeler que ce registre social unifié est un système robuste de base de données utilisé pour l’identification, l’enregistrement des personnes physiques et le suivi des bénéficiaires des programmes d’aides sociales. C’est un outil d’aide à la décision pour la définition de la politique de protection sociale pertinente.
Tamba Bakary Sandouno pour www.lavoixdupeuple.info