Le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Julien Yombouno était devant la Presse ce vendredi 8 décembre 2023, à la Cellule de Communication du Gouvernement. Objectif, faire le point sur le processus du concours de recrutement à la fonction publique dont le délai de dépôt de dossiers est arrivé à termes ce vendredi même. En compagnie de quelques cadres de son Département le ministre a fait plusieurs annoncées relatives audit concours qui a connu un engouement sans précédent.
Selon le ministre, suite à l’annonce du recrutement à la fonction publique, 229 587 candidats se sont inscrits, 135 927 dossiers soumis, 140 660 candidats ont payé la caution de 100.000 GNF chacun et 14 417 dossiers sont traités, a déclaré Julien Yombouno. Mais pour le Ministre du Travail et de la Fonction Publique, : « le besoin se chiffre à 70 milles donc seulement 10% de ces 70 milles qui seront recrutés en cette première séquence » a-t-il informé.
Selon lui : « Si ce n’est pas la Guinée, les recrutements massifs ne sont pas bons. Et cette fois-ci, nous avons décidé de ne pas recruter 70 agents selon les besoins exprimés. Et pour plusieurs raisons. Notamment de raisons budgétaire, de raison de planification, éviter ce qui s’est passé. C’est-à-dire offrir un emploi public aux gens et toute la journée ils sont là, ils n’ont rien à faire que de se marcher dessus. Donc, pour la session 2023 nous n’allons recruter que 10% sur les 70 milles. Nous ne pouvons pas en faire plus. Nous allons planifier tous les deux ans et nous allons laisser la place à ceux qui vont venir après » a-t-il tranché.
En cette période de recrutement de nouveaux fonctionnaires, d’autres profitent pour s’en mettre plein les poches. Un fait que le ministre qualifie d’arnaque. Julien Yombouno met en garde. « Sur la question d’arnaque, y a des candidats qui vont aller dans les quartiers rencontrer des gens qui vont leur demander de payer 10 millions ou 20 millions, nous, nous n’avons demandé que 100 milles et ceux qui vont se livrer à ça n’auront que leurs yeux pour pleurer. Parce que ça ne nous intéresse pas du tout » a-t-il averti.
Au regard de la situation actuelle, si sur les 70 milles besoins c’est seulement 10% qui seront recrutés, d’autres observateurs estiment que l’arnaque commence par l’État lui- même.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info