Le Collectif des Organisations de Défense des Droits Humains était ce jeudi 30 novembre devant les hommes de médias. Au cours de cette rencontre, ce collectif a dénoncé le brouillage des fréquences de certaines radios et la restriction des réseaux sociaux. Pour Alpha Diallo, président de l’association des blogueurs de Guinée, après plusieurs recherches menées, il s’avère que la restriction des réseaux sociaux est une situation provoquée.
Selon lui : « il y a une action délibérée qui a été établie. Ça ne peut pas être une panne. Nous réitérons que ce n’est pas une panne. Le fait que vous ayez besoin d’un vpn pour avoir accès à ces services c’est une preuve de la volonté d’empêcher tous les points qui, à partir de la Guinée tentent de connecter. Il n’y a qu’à savoir comment un vpn fonctionne. Il permet juste de contourner une barrière » a-t-il dénoncé.
Par ailleurs, le collectif invite les autorités à débloquer les réseaux sociaux et mettre fin au brouillage des ondes. « Nos organisations appellent les autorités guinéennes à :
Mettre fin à ces restrictions qui violent les engagements de notre pays en
matière de droits de l’homme et portent atteinte à notre économie numérique naissante; Identifier et sanctionner les responsables du blocage des plateformes de réseaux sociaux et le brouillage des fréquences des Radios ;
Œuvrer pour le respect des droits et libertés des citoyens conformément à la charte de la transition et aux obligations internationales souscrites librement par notre pays ; Comprendre que l’intérêt légitime de l’État à préserver la sécurité publique ne doit pas empêcher les citoyen.ne.s d’exercer leurs libertés » interpelle Alpha Diallo.
Le collectif ne compte pas s’arrêter là. C’est pourquoi une plainte est déjà annoncée contre l’État guinéen selon Souleymane Sow de Amnesty Guinée.
Il justifie cette démarche : « Nous sommes respectueux des principes et valeurs et nous œuvrons pour que les textes soient respectés. La Guinée a pris des engagements et donc nous nous pouvons nous tourner vers aussi ces engagements. Si la Guinée a ratifié des parties de certaines conventions et donc nous nous pouvons que nous tourner vers la cour de justice de la CEDEAO pour porter plainte contre la Guinée vers cette cour et quand la Guinée va se faire condamner, une deuxième fois, une troisième fois évidemment nous espérons que cela va changer. Nous continuons de faire notre travail de monitoring mais aussi de travail de plaidoyer » annonce-t-il.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info