Le lycée collège de Diountou dans la préfecture de Lélouma en moyenne guinée est l’un des plus grands établissements d’enseignement secondaires de ladite préfecture. Cette réputation est dû à la fois à la qualité de l’encadrement, mais aussi au travail remarquable effectué par des enseignants. Par ailleurs, de nombreux élèves de cet établissement parcourent des dizaines de kilomètres pour rallier l’école. Un calvaire quotidien certes mais les élèves s’y mettent à fond pour obtenir des bons résultats. Pour s’enquérir du calvaire de ces élèves qui n’ont pas droit à la grâce matinée durant toute l’année scolaire, notre rédaction est allée à leur rencontre.
Élève au collège en classe de 9ème année, Mariame Diallo vient du village bowal situé à près de dix kilomètres du chef-lieu, une distance qu’elle parcourt chaque jour. Pour éviter les retards, elle se lève chaque matin très tôt pour prendre le chemin de l’école en compagnie de ses amis. Mais comment elle parvient à effectuer ce trajet chaque jour ?
Elle explique : « je ne suis pas seule. On est nombreux à habiter dans des villages éloignés du centre. On quitte chez nous entre 6 heures et 6 heures 10 minutes, on marche pendant près de deux heures avant d’être à l’école. C’est dans ces conditions que nos aînés ont étudié et nous aussi on le fait. On est déjà habitué à parcourir cette distance. Donc, ça ne nous pose pas de problèmes » a-t-elle souligné.
Pour sa part, Mamadou Saliou aussi élève au lycée Diountou. Bien que son village est non loin de l’école, mais il apprécie le courage de ses camarades. « Ils sont vraiment courageux. Parfois nous qui sommes à côté on vient en retard. Mais eux, ils sont toujours là à l’heure. Et ils sont très motivés aussi. Ceux qui sont dans les salles d’examen s’ils viennent le matin, ils restent ici jusqu’au soir pour attendre les cours de révision. Ces élèves gagnent des bons résultats chaque année » a-t-il témoigné.
A noter que ce calvaire des élèves de Diountou est le quotidien de nombreux élèves guinéens de l’intérieur du pays, où ils sont obligés de parcourir des dizaines de kilomètres chaque année pour étudier.
Depuis Labé, Alpha Moussa Dieng pour www.lavoixdupeuple.info