Les négociations entre le gouvernement et le syndicat se sont poursuivies le weekend au ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Aucun accord, n’est pour le moment obtenu malgré l’augmentation à 30% la valeur d’indice salariale par le gouvernement.
Lisez les explications du ministre Mory Condé qui a fait le résumé de cette rencontre.
Selon lui : « Le gouvernement a toute la volonté de négocier avec le mouvement syndical guinéen et d’apporter le minimum ou le juste milieu pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble des travailleurs du secteur public. C’est ce qui nous a motivé, malgré le week-end, d’appeler les collègues syndicats pour poursuivre les discussions afin de trouver des points d’accord ou d’entente.
Au titre de leur plate-forme revendicative, plusieurs questions déjà ont été réglées par le gouvernement, à savoir la question liée à l’indemnité de logement, l’indemnité de transport(…) Le gouvernement a accédé à la demande et nous avons uniformisé ces deux points.
Cas des permis et cartes grises !
Sur la question relative au permis et à la carte grise, le ministère des transports et la fédération nationale des transporteurs routiers, ont engagé des négociations qui avaient abouti à la signature d’un protocole d’accord qui prenait déjà en compte une partie de la plate-forme revendicative du mouvement syndical.
Qu’en est-il du VAMPI (Valeur Monétaire du Point d’Indice) ?
Sur la question de la valeur monétaire du point d’indice, jusque-là le gouvernement avait fait une proposition au mouvement syndical en tenant compte du contexte sociopolitique mais également du contexte économique dans le monde avec aujourd’hui la guerre en Ukraine, mais également la nouvelle crise qui vient qui a débuté entre l’Israël et la Palestine. L’ensemble de ces crises sont des facteurs de récession à travers le monde. Certains diront que, qu’est-ce que la Guinée a à voir dans un conflit qui se passe en Moyen-Orient ou qui se passe en Europe. Mais le monde est interconnecté. De la manière dont nous sommes interconnectés, les flux économiques, les échanges économiques sont souvent frappés lorsque des partenaires sont en crise…
Nous connaissons ce que se passe au niveau de nos voisins dans le Sahel avec toute la crise que ces pays traversent. Cela impacte directement notre économie. Lorsque la frontière de Kourémalé qui, quand-même représente pour le ministère du Budget une poche de recettes, lorsque ça ne va pas de ce côté, notre économie le sent également.
Au regard de tout cela, nous avons demandé au mouvement syndical, que le gouvernement est ouvert à une augmentation de 5%, donc 35% désormais, échelonnés de la façon suivante :
-A la loi des finances initiales 2024, le gouvernement prendra en compte 20% d’augmentation ;
-A la loi des finances rectificatives en juillet 2024, également 5%;
-A la loi des finances initiales de 2025, le gouvernement prendra en compte les 5%, et à la loi des finances rectificatives de 2025 en juillet, également 5%. Donc ce qui fait la nouvelle proposition du gouvernement à 35%, que nous avons soumise avec doléance aux syndicats pour qu’ils acceptent pour une fois qu’on puisse aller sur cette base et le lundi, procéder à la signature du protocole qui permettra et au gouvernement et au syndicat et au secteur privé de sortir gagnant de ces négociations qui ont duré pendant plusieurs mois», a fait savoir le ministre Mory Condé chez nos confrères de Mediaguinee.
M’Böh