Selon le mouvement syndical guinéen, le niveau d’exécution des dépenses personnelles de l’État se trouverait à 2 100 milliards sur les 7 000 milliards de francs guinéens. Le président de la commission plan affaire financière et contrôle budgétaire du conseil national de la transition (CNT) était ce mercredi 11 octobre 2023 chez nos confrères de FIM FM, dans l’émission ‘’MIRADOR’’. Objectif, apporté des clarifications sur le niveau d’exécution des dépenses personnelles.
À sa prise de parole, Honorable Hamidou Camara a apporté démenti sur le niveau d’exécution des dépenses personnelles que le mouvement syndical guinéen a évoqué hier lors d’un meeting géant tenu à la bourse du travail.
Selon lui : « Rien qu’en fin juin 2023, nous étions à 3 917 milliards en termes d’exécution. Les charges personnelles comme les charges financières de la dette, sont imprescriptibles. Ça veut dire quoi ? Ce sont des charges qu’on ne peut pas se priver de payer. Sur une prévision de 7 000 milliards, à date le 29 septembre, quand vous prenez le tableau de bord du trésor, c’est 5 817 milliards qui sont payés en termes de salaire. C’est de la désinformation. Le salaire de l’armée c’est 3 445 milliards sur les 7 000 milliards. Donc, comment est-ce qu’on peut dire que nous sommes à 2 100 milliards alors que rien que l’armée c’est 3 445 milliards, le ministère de l’enseignement pré-universitaire est à 1 514 milliards de salaire par an. Donc, les deux font presque 5 000 milliards. Quand vous enlevez ça dans les 7 000 milliards, il reste 2 000 milliards pour tous les autres secteurs de l’économie nationale » a-t-il détaillé.
Par rapport à l’augmentation des charges personnelles, Honorable Hamidou Camara a précisé qu’il y a eu bien-sûr une augmentation de 476 milliards, mais souligne-t-il rien que pour l’armée, il y a eu une augmentation de 495 milliards de francs guinéens. Ce qui veut dire selon l’économiste parlementaire, l’augmentation est justifiée. « On ne peut pas dire que nous sommes sur 2 000 milliards d’exécution sur 7 000 milliards alors que le niveau d’exécution est à 5 817 milliards » a-t-il ajouté.
Il précise tout de même que le salaire et la dette, l’État ne peut se refuser de payer.
Ibrahima Diallo pour www.lavoixdupeuple.info