Le sabotage de la rentrée scolaire 2023-2024 par les enseignants contractuels commence déjà à se faire sentir dans certaines préfectures de l’intérieur du pays. C’est le cas par exemple de la préfecture de Macenta, où certains responsables d’établissements demandent à l’État de faire le plus vite que possible pour satisfaire les hommes de craie afin que ces derniers reviennent dans les salles de classes.
Au lycée collège de Macenta, la rentrée n’est pas encore au rendez-vous. Enseignants et élèves traînent encore les pas pour des raisons divergentes. Interrogé par nos confrères de la radio nationale, Cissé Arthur Monemou, Censeur dudit lycée demande aux parents de sensibiliser leurs enfants afin que ceux-ci reprennent le chemin de l’école.
Selon lui : « Lorsqu’une semaine est déjà chômée, c’est une perte pour l’élève. Donc, nous lançons un appel aux parents d’élèves de conseiller les enfants de rejoindre l’école. Parce que c’est le bon moment. On est en train de voir si lundi prochain, l’engouement sera là. L’engouement n’est pas aussi spécial comme avant parce que les contractuels ne viennent pas aussi. Ils demandent leur intégration à la fonction publique, et leurs arriérés de salaires et primes » a-t-il rappelé.
Au lycée-collège Kouankan situé à plus de 50 kilomètres de Macenta centre, le constat est le même. La particularité de ce centre du savoir selon le proviseur, Siba Guilavogui, est que l’essentiel du personnel est constitué de contractuels. C’est pourquoi il interpelle les autorités. « Le premier jour, la rentrée a été un peu morose du côté des élèves. Les professeurs titulaires ont massivement répondu présents. Certains enseignants contractuels avaient fait seulement un acte de présence et aussitôt ils se sont retournés. Ils n’étaient pas pratiquement venus dans le cadre du travail. Selon eux, ils ne connaissent pas leur position pour le moment. Qu’est-ce que l’État a décidé pour eux, qu’est-ce que la communauté a décidé pour eux ? Ils ne connaissent pas. Ils disent qu’ils allaient saisir les autorités communales et sous-préfectorales pour leur demander de nous venir en appui. S’il faut faire une sensibilisation où continuer les négociations avec les contractuels, qu’ils le fassent plutôt que possible pour que les cours démarrent avec beaucoup d’engouement. La particularité de mon établissement, c’est que la majeure partie du personnel est constituée par des contractuels » a-t-il lancé.
Il reste désormais à savoir jusqu’à quand cette crise va perdurer.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info