Comme à Nzérékoré, Sangarédi, Kankan, les enseignants contractuels de la préfecture de Labé (Moyenne Guinée) ont investi eux aussi les rues ce lundi 17 septembre 2023. Ils réclament neuf (9) mois d’arriérés de salaires et de primes. Dans cette autre préfecture, les hommes de craie se sont donnés rendez-vous devant l’Inspection Générale de l’Education, où ils se sont adressés au chargé de la formation continue, car l’inspecteur régional étant absent.
Le coordinateur régional des enseignants contractuels de Labé, Mamadou Cellou Diallo a déclaré ceci : « Nous sommes venus pour vous expliquer ce que vous connaissez déjà. Mais à la différence que, nous avons pris acte les dispositions que le gouvernement a déjà prises par rapport à notre engagement. Nous ne sommes pas contre. Nous sommes d’accord parce que la loi est très claire. Pour accéder à la fonction publique, il faut passer par un concours. Mais nous vous disons aussi que faire travailler des pères de familles durant une année sans salaires, c’est de l’exploitation. Parce qu’un travail effectué est égal à un salaire payé. Nous vous demandons donc de dire au gouvernement de nous payer notre argent intégralement » a-t-il sollicité.
Dans sa tentative de calmer les ardeurs, le chargé de la formation continue à l’IRE de Labé, Souleymane Diallo dit partager la peine des protestants et promet de transmettre le message à qui de droit. « Nous partageons votre peine, nous partageons les peines que vous êtes en train de souffrir. Sachez que nous qui sommes ici présentement, nous sommes à votre écoute et nous sommes prêts à transmettre le message à qui de droit, c’est-à-dire à monsieur l’inspecteur. C’est une revendication légitime, réclamer son droit après avoir enseigné les 9 mois » a-t-il souligné.
Il faut dire que ces manifestations interviennent alors que la rentrée scolaire est annoncée pour le 03 octobre 2023.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.Lavoixdupeuple.info