La France va autoriser les distributeurs à vendre leurs carburants à perte, a annoncé la Première ministre Élisabeth Borne dans une interview au journal Le Parisien.
« Avec cette mesure inédite, nous aurons des résultats tangibles pour les Français, sans subventionner le carburant. Le pouvoir d’achat, c’est notre combat », a-t-elle plaidé dans les colonnes du quotidien.
Face à une inflation qui impacte fortement les prix des carburants dans l’Hexagone, la cheffe du gouvernement estime en effet qu’il est « normal de mettre à contribution les gros industriels » et que « la responsabilité de l’État, c’est aussi de baisser son déficit et sa dette ».
Cette possibilité de vendre à perte ne sera accordée « qu’à titre exceptionnel (…) et sur une période limitée de quelques mois ».
L’annonce faite par Élisabeth Borne intervient alors que les prix de l’essence et du gazole flirtent avec les 2 euros par litre dans la plupart des points de distribution français et font ainsi peser une charge de plus en plus lourde sur les ménages déjà particulièrement touchés par l’inflation alimentaire.