Depuis la sortie du Premier ministre guinéen, Dr Bernard Goumou sur TV5 monde le week-end dernier, plusieurs acteurs sociopolitiques se sont prononcés sur cette sortie. Chacun y va de son commentaire, c’est le cas de l’activiste Ibrahima Aminata DIALLO, également président de la Coalition Nationale des Associations pour la Paix et le Développement.
Interrogé ce mardi 22 août 2023 au téléphone par un reporter de Lavoixdupeuple, Ibrahima Aminata Diallo estime que le premier ministre, Dr Bernard Goumou n’a pas été préparé avant d’être face à ce média international.
Selon notre interlocuteur : « Il semble qu’il n’est pas préparé pour répondre aux questions, c’est pourquoi il était complètement paniqué. Les réponses qu’il a données ressemblent à celles dictées parce qu’il n’avait pas le choix, il fallait qu’il trouve une porte de sortie à la question de la journaliste. Je trouve un PM qui était presque pratiquement complexé, paniqué devant un tel média, il y a un aspect psychologique aussi qui a contribué à cause de l’habitude d’un tel exercice encore il est passé à côté du débat » remarque l’activiste.
Dans cette interview, la question de la cotisation de la CEDEAO a été également abordée. Le locataire de la Primature reproche à la CEDEAO de ne pas s’acquitter de sa contribution. Pour l’activiste Ibrahima Aminata Diallo, c’est une fuite en avant du premier ministre guinéen. Il s’explique : « il a dit que la CEDEAO devrait s’acquitter pour contribuer à la mobilisation des fonds des élections et l’ensemble du processus de la transition, c’est une réponse de fuite en avant. La CEDEAO accompagne les pays en transition aidant à la mobilisation des fonds mais ce n’est pas à la CEDEAO de trouver un montant alloué parce que le gouvernement guinéen à travers le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a dit que la Guinée a besoin de (600 000 000 000 US ) Six Cent milliards de dollars pour organiser des élections, même pour les États-Unis ce montant est exorbitant ; il n’y a pas de volonté de leur part, mais à un moment donné, il faut que ça s’arrête. La CEDEAO est en train d’accompagner la Guinée, mais je pense qu’ils n’ont pas l’obligation de cotiser pour les élections pour la Guinée » a-t-il souligné.
Ibrahima Aminata Diallo a fait un rappel en date de 2020, lorsque que les destinées de la Guinée se trouvaient dans les mains du Président Alpha Condé. « Prenons le cas de l’ancien Président Pr Alpha Condé, quand il a voulu faire le troisième mandat, il a pris sa responsabilité, il a organisé lui-même un coup d’état constitutionnel. Donc, si les autorités de la transition sont dans la logique de confisquer le pouvoir, il faudrait qu’ils trouvent des prétextes, des alibis pour continuer à s’éterniser au pouvoir et notamment confisquer le pouvoir, mais dire que c’est la CEDEAO de payer ce montant, ils se trompent » a-t-il fait savoir au micro de Lavoixdupeuple.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info