La ville de Kissidougou située à l’entrée de la forêt où jadis, les fruits comme les avocats, les ananas, le cacao, la banane, l’orange, le cola, étaient vendus moyens chers. A date (2023), le prix de ces fruits, connaît une forte augmentation sur nos marchés. Pour toucher du doigt à cette réalité, notre correspondant a fait un tour dans certains marchés de la commune urbaine de Kissidougou.
A Lôfèkouranin par exemple où sont vendus la plupart de ces produits, il a rencontré Madame DIOUBATÉ, vendeuse de plantain. Cette dernière explique cette flambée des prix : « avant ce qu’on gagnait à un prix abordable, aujourd’hui c’est le contraire. Actuellement, c’est N’zérékore qui nous ravitaille. Auparavant, le prix d’un sac de plantain se négociait entre 400.000 GNF et 600.000 GNF. Mais aujourd’hui, un sac de plantain se négocie entre 1.600.000 GNF, de N’Zérékoré à ici. Le transport également est devenu plus cher. Ce sont des raisons qui font que ces fruits sont devenus chers et nous aussi nous devons vendre pour avoir un peu de bénéfice » a-t-elle justifié.
Ailleurs, dame DIOUBATÉ a avoué que cette augmentation fantaisiste du prix est une responsabilité partagée entre autorités et vendeuses. A l’en croire : « Au départ ça faisait mal à tout le monde, vendeuses et clients (es). Mais aujourd’hui peu de plaintes puisqu’on s’est adapté et quand on voit ce changement de prix, ce ne pas seulement au niveau des vendeuses mais et surtout les planteurs. Ceux-ci aussi veulent gagner plus que tout le monde à travers leurs prix. Pour eux, nous nous gagnons des milliards dans ce que nous prenons avec eux » se défend-elle.
Venue pour se procurer de quelques fruits au marché, madame Bintou Traoré trouve trop exorbitant les différents prix. « Actuellement rien n’est facile au marché mais surtout les fruits. Tu viens aujourd’hui avec un gros montant pour les achats, je jure après les achats tu ne te verras qu’avec peu de fruits. Tellement que rien ne va. Mais tu parles les vendeuses te disent que ce ne sont pas elles mais plutôt là où elles prennent en gros. Donc, vraiment on ne comprend pas cette situation, aux autorités d’y veiller », a-t-elle lancé.
La Guinée forestière, est une zone à potentialités agricoles par excellence. Mais de nos jours, les produits vivriers dans cette partie du sud du pays, sont inaccessibles par leurs prix.
LAYE ALBADAS MARA correspondant du www.lavoixdupeuple.info
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