Les débats d’orientation budgétaire ont été lancés ce mercredi 16 août 2023 à l’hémicycle du Palais du Peuple où siège le conseil national de la transition (CNT). La cérémonie qui a été présidée par le président du CNT, Dr Dansa Kourouma a connu une forte mobilisation des partenaires socio-économiques, des représentations diplomatiques accréditées en Guinée, des acteurs de la société civile et des partis politiques.
A cette occasion, le ministre de l’Economie et des Finances est revenu sur le processus. Selon Moussa Cissé : « Les dépenses d’investissement projetées pour la période 2024-2026 se chiffrent à 47 906,6 milliards de GNF. Ces prévisions sont composées de 20.706 milliards de ressources propres soit 49,2% y compris les droits et taxes pour 1310, 45 milliards et 27 200 milliards (56,8%) sur financement extérieur. Pour l’année de base 2024, ces dépenses d’investissement sont évaluées à 15 299,5 milliards, soit un accroissement de 11,6 % par rapport au budget de 2023. Elle se décompose en financement sur ressources propres sur 6 599,6 milliards (43,1%) et en financement extérieur pour 8 700 milliards (56,9%). Pour les deux années 2025 et 2026, elles sont projetées respectivement à 15 883,8 et 16 723,15 milliards » a-t-il souligné.
S’agissant de la répartition sectorielle de ces dépenses, il dira qu’elles sont réparties comme suit : « Le développement rural occupe près de 10% du volume des dépenses, contrairement aux accords de Cotonou, soit 4 686,1 milliards ; Le secteur de l’eau, de l’énergie, des mines, de l’industrie et des services représentent 15,8% pour un montant de 7 556,2 milliards ; Les infrastructures et équipements prennent 40,2% avec 19 275, 2 milliards ; Le secteur social devrait absorber 8,2% soit 3 906,3 milliards, et l’administration générale représente 23,3% du total des investissements publics projetés sur la période, soit 11 172 milliards… » a-t-il détaillé.
Sur 81 conseillers inscrits, 62 ont répondu présents. Après avoir rappelé le contexte dans lequel ce débat est lancé, le président du conseil national de transition, Dr Dansa Kourouma a invité ses collègues conseillers à surveiller l’utilisation de ce budget. Par ce que selon lui : « Les Principes Fondamentaux qui guideront notre planification budgétaire doivent être ancrés dans cette réalité. La transparence et la responsabilité sont non seulement des impératifs moraux, mais aussi des nécessités pour restaurer la confiance dans nos institutions. En tant que représentants du peuple, il nous revient la responsabilité de veiller à ce que chaque unité monétaire allouée dans le budget serve les intérêts de tous, contribuant ainsi à la prospérité collective » a-t-il lancé.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info