La liste des pays en transition militaire ne fait que s’allonger en Afrique de l’Ouest. A date, quatre pays sont dirigés par des militaires ‘’putschistes’’. Une situation qui suscite une indignation mais aussi mise en garde chez de nombreux acteurs politiques qui regrettent l’implication des forces armées dans les affaires politiques de ces différents États. C’est le cas d’Aboubacar Soumah, président du parti Guinée pour la Démocratie et l’Équilibre (GDE). Invité ce mercredi 2 août 2023 par nos confrères de la Radio FIM FM dans l’émission ‘’Mirador’’, monsieur Soumah dit regretter la situation qui prévaut actuellement au Niger et demande même à l’institution sous régionale la CEDEAO, de déloger les putschistes afin de rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays.
En répondant aux questions des journalistes animateurs, monsieur Aboubacar Soumah depuis l’étranger a affirmé que : « La situation qui prévaut actuellement en Afrique de l’Ouest, si l’on ne prend pas garde, nous hommes politiques qui avons tout abandonné pour créer des institutions politiques qu’on appelle les partis politiques pour conquérir le pouvoir où les pouvoirs ; comme nos armées qui sont habillées, nourries, équipées par nos contributions d’impôts, de taxes et autres, qui prennent les armes contre le peuple, contre les institutions démocratiquement élues et qui s’installent au pouvoir. La conséquence a tiré dans ça, c’est que personne ne doit plus utiliser les partis politiques pour conquérir le pouvoir, par peur d’être conquis par les armes. C’est pourquoi chacun doit s’armer. C’est quelque chose qu’il ne faut pas souhaiter certes, mais c’est sur la voie là qu’on vient maintenant » a-t-il souligné.
Plus loin, l’ancien parlementaire va jusqu’à lancer une pique aux putschistes : « ces petits militaires bambins ne savent rien faire pour apporter un changement au pays. Ils vont mélanger tout et détruire tout ce qui est fait. La CEDEAO à un moment été presqu’à l’agonie, mais cette épreuve-là, si elle s’en sort avec succès, je pense que ça pourrait donner l’image d’antan de la CEDEAO. C’est ce qu’il faut faire au Niger afin qu’ils soient délogés » a-t-il soutenu.
Concernant la position que les autorités de la transition guinéenne ont prise pour le cas du Niger, le leader du GDE se questionne sur : « Comment des gens qui ne sont pas élus et qui ne sont ni légitimes, ni légaux se mettent à remettre en cause ce que les gouvernements légaux ont conçu durablement pour le pays ? » s’est-il interrogé avant de poursuivre en disant que ces nouveaux dirigeants : « ne savent pas comment la Guinée est venue dans cette organisation qui est la CEDEAO et n’ont aucune information crédible. Il faut donc déloger ces gens dans tous les quatre pays » a-t-il conclu.
Alpha Moussa pour www.lavoixdupeuple.info
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