Sous la présidence de Dr Dansa Kourouma, Président du Conseil National de la Transition (CNT), les conseillers nationaux de cet organe législatif ont voté à l’unanimité, ce vendredi 21 juillet 2023 le projet de loi portant statut particulier des institutions d’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, des centres de de documentation et d’information. C’était à l’occasion d’une plénière tenue à l’Hémicycle du Palais du Peuple. Elle a connu la présence de la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Dr Diaka Sidibé, en compagnie des cadres de son département.
L’examen de ce projet de loi portant statut des institutions d’enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, des centres de documentation et d’information a été confié à la Commission Santé, Education, Affaires Sociales et Culturelles du CNT. Car, elle a été saisie au fond par la conférence des présidents à la date du 31 mars 2023.
Le Rapporteur de ladite commission, le conseiller Sékou Doré, a lors de la présentation du rapport, cité les réformes dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en disant que : « La République de Guinée compte dix-huit institutions d’enseignement supérieur et d’information et trente-deux institutions de recherche scientifique, de Centre de Documentation et d’information. Depuis 1984, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique ont connu plusieurs réformes notamment : la qualification des institutions d’enseignement et de recherche en établissement public à caractère scientifique placés sous la tutelle technique et financière des ministères en charge de l’enseignement supérieur, de l’économie et des finances ; l’instauration du système Licence, Master et Doctorat (LMD) en 2006. Ces établissements publics à caractère scientifique jouissent de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Ils sont administrés par un organe de délibération interne (conseil d’institution) et un organe de délibération externe (conseil d’administration). En cette période de refondation de l’Etat, il est donc nécessaire de doter ces institutions d’enseignement supérieur, de recherche scientifique et des centres de documentation et d’information d’un statut particulier correspondant à leurs spécificités et leur permettant d’accomplir leurs missions avec efficacité et efficience » a-t-il rappelé.
Donc, selon la commission, l’adoption de ce présent projet de loi permettra aux institutions d’enseignement supérieur entre autres : « d’harmoniser des approches et procédures avec celles des cadres globaux de la sous-région, du continent africain et à l’international ; faciliter la réalisation de l’ensemble de leurs activités ; mettre en place tous les organes nécessaires à leur fonctionnement et mobiliser les ressources nécessaires » a soutenu le rapporteur.
Satisfaite de l’adoption de ce projet de loi, la Ministre de la l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Dr Djaka Sidibé a loué les réformes engagées au sein de son département depuis leur arrivée : « Je voudrais remercier tout le gouvernement, à sa tête Dr Bernard Goumou qui a porté ce projet au gouvernement et qui m’a permis de transmettre et de soumettre ce projet de loi au CNT. Que chacun soit vivement et chaleureusement remercier. Ce projet de loi doit avoir une déclinaison à travers les textes d’application par décret du Chef de l’Etat afin d’harmoniser et uniformiser les statuts de nos institutions pour que nos institutions soient fortes crédibles et en adéquation avec le monde qui est en perpétuel changement et à l’heure de la mondialisation. Aujourd’hui nous avons des instruments internationaux tel que les conventions mondiales pour la reconnaissance de l’enseignement supérieur. Donc, aujourd’hui notre pays est de retour et le système de l’enseignement supérieur est en voie de sa qualification tant attendue par les populations guinéennes. Tel est mon devoir et telle est aujourd’hui notre ambition et en tant que garant du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de la République de Guinée, je suis plus qu’honorée pour porter ce projet de loi jusqu’aujourd’hui à son adoption à l’unanimité » s’est réjouie madame la ministre.
Il est a noté que ce présent projet de loi comprenait six (6) articles au moment de sa première transmission au Conseil National de la Transition (CNT) par le Gouvernement. Après étude et discussions avec les cadres du département, les deux commissions d’avis et en inter-commission, ce projet est passé de six (6) articles à trente-sept (37) articles répartis en six (6) titres subdivisés en six (6) chapitres, soit un enrichissement de 31 articles.
Tamba Bakary Sandouno pour www.lavoixdupeuple.info