Le Vérificateur Général Dr Joseph Togna Doré en compagnie de ses collaborateurs, a animé ce mercredi 5 juillet 2023, une Conférence de Presse. Elle a eu lieu au siège du Porte Parolat du Gouvernement sis dans la Commune de Kaloum, à Conakry. Cette rencontre avec les hommes de médias avait pour objectif principal, donne beaucoup plus de détails du fonctionnement de cette institution, mais aussi revenir sur les détails du dernier rapport qu’elle a produit, qui a fait couler assez d’encres et de salives dans la cité.
A l’entame de son speech, Dr Joseph Togna Doré très à l’aise a d’abord rappelé les missions de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) dont il a la charge de diriger depuis octobre 2022, avant de parler des rapports que son équipe a eu produire notamment le dernier qui incompris par certains observateurs. Selon lui : « l’inspection générale d’Etat est un outil de management public mis à la disposition du Président de la République pour lui permettre d’exercer ses fonctions constitutionnelles de chef de l’administration… le Chef de l’Etat a besoin, au-delà des comptes rendus émanant des gestionnaires publics, d’un avis froid sur la marche de l’administration publique émis par un organe neutre composé de hauts fonctionnaires assermentés. L’IGE est chargée de remplir ce rôle ; et, elle se doit de formuler des propositions pertinentes de manière à améliorer la gouvernance publique » a-t-il rappelé. Il ajoute que : « l’initiative donc d’établir un rapport public sur la gouvernance trouve son fondement dans les textes règlementaires de l’IGE et est en parfaite harmonie avec la tendance internationale définie par les instances comme l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (INTOSAI)… ce rapport premier du genre en République de Guinée, pose ainsi les bases d’une bonne pratique administrative. Il vise une communication aux administrations sous revues les constats et recommandations de l’IGE de manière pédagogique dans la mesure ou les règles applicables à celle-ci, notamment celles relatives à la nouvelle gestion publique caractérisée par la recherche de la performance doivent être appelées régulièrement en vue d’un véritable ancrage dans les pratiques institutionnelles ; aussi d’information du public. En effet, les citoyens jouissant pleinement du droit à l’information consacré aussi bien par les textes juridiques nationaux qu’internationaux sout en droit de recevoir des comptes rendus de la part de tous les organismes publics » a-t-il justifié.
Parlant du dernier rapport qui est ‘’incompris’’ par certains observateurs, car, il a été rendu public en 2022, mais ne parle que des gestions antérieures, sous l’ancien régime et non celui de la transition que dirige le colonel Mamadi Doumbouya.
Le Vérificateur Général, Dr Joseph Togna Doré a déclaré que : « l’élaboration du rapport de l’état de la gouvernance et de la réduction des comptes est l’une des activités phares de l’inspection générale d’Etat (IGE). Ce rapport deuxième du genre est une preuve éloquente de la volonté des autorités de la transition de rendre transparente la lutte contre la mauvaise gouvernance, les détournements des deniers publics et déperditions des ressources. Aussi, elle exprime le souci ardent du président de la transition de voir les citoyens participer au débat de la gestion publique au nom du principe de redevabilité. Les missions de vérifications résumées dans ce rapport ont été effectuées durant l’année 2022. Toutefois, elles ne couvrent pas tous les services, établissements et sociétés publiques de l’Etat ; aussi elles portent sur les exercices antérieurs à savoir 2021, 2020, 2019 et parfois même avant… En réalité, de toutes les réactions, il n’y a pas eu de réactions qui soient opposées à la qualité du rapport. Je dirai d’ailleurs qu’ils n’ont pas lu tout le document. Les réactions ont eu lieu surtout par rapport à la période couverte par l’audit. Et c’est à cette question que j’aimerais répondre. Le travail a été effectué en 2022, mais avec une large ouverture qui est partie de 2021 jusqu’en 2019 et parfois plus. À la décharge de l’IGE, je voudrais dire que les gens n’ont pas fourni assez d’efforts. Ceux qui y ont réagi n’ont pas fait l’effort de lire le rapport. S’ils avaient pris du temps, pour aller à l’intérieur du rapport et de lire, ils auraient constaté que c’est toutes les entités pour lesquelles nous avons fait des recommandations, la période est clairement définie. Je ne peux pas dire que les gens ont sorti le rapport de son contexte pour en faire un prétexte en vue d’écorner l’institution. Mais l’IGE n’a pas été écornée. Ce que je peux dire, que chacun fasse l’exercice de lire avant de réagir» a-t-il précisé.
La suite…
Oumar M’Böh