Les travaux d’entretien périodiques de la route Sangaredi-Télimélé sont au cœur d’une polémique grandissante. Les autorités administratives ont exprimé leur préoccupation face à la confusion et à la lenteur qui caractérisent l’avancement de ces travaux essentiels pour la région. Une enquête a été menée pour comprendre les raisons de ce retard et les responsabilités en jeu.
Le Commandant Soriba Camara, Sous-préfet de Sangaredi, a déclaré ne pas être suffisamment informé de l’évolution du projet depuis le départ de la première entreprise chargée des travaux. « Depuis la reprise des travaux, je suis dans le flou le plus total. Je ne sais pas ce qui se passe concrètement sur le terrain. Nous ne sommes informés de rien. J’ai entendu dire que les travaux n’avancent pas et qu’il y a une confusion autour du projet. Je vais prendre contact avec ma hiérarchie pour obtenir des éclaircissements », a-t-il déclaré.
Une des sources de cette confusion réside dans la fermeture de la carrière ouverte par la CBG. Le Sous-préfet de Sangaredi a contacté le Directeur de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) pour comprendre les raisons de cette mesure. Selon le Directeur de la CBG, l’entreprise n’avait pas les autorisations nécessaires pour exploiter le site. « Nous avons initialement accordé une carrière à l’entreprise, mais nous avons découvert plus tard que celle-ci utilisait un ancien chantier comme carrière sans notre autorisation. Je vais régler cette situation d’ici mercredi prochain, en attendant, l’entrepreneur doit patienter », a expliqué le Directeur de la CBG.
Après l’échange de notre reporter avec le sous-préfet, il s’est rendu le lundi 19 juin 2023, à Boké pour rencontrer cette fois si monsieur le préfet de Boké dont relève la sous-préfecture de Sangarédi. Interrogé sur le sujet, Monsieur Aboubacar M’bopp Camara, a confirmé les propos du sous-préfet. Il ajouté également qu’il n’est pas informé de la reprise des travaux et promet de se rendre sur le terrain pour s’enquérir des réalités. « À Sangarédi les travaux n’avancent pas, il y a une confusion totale autour de ce projet. Dans la région, c’est le plus grand deuxième chantier des travaux publics. On ne peut pas accepter que des gens sabotent les efforts du gouvernement. Ce sont des milliards qui sont débloqués pour le bonheur de la population. Comment les gens peuvent venir nous dépasser pour faire n’importe quoi là-bas ? Qui est en train de réaliser les travaux ? Comment évoluent les travaux ? On n’est informé de rien de la reprise des travaux » a-t-il indiqué.
Le préfet a promis de se rendre sur le terrain pour produire un rapport qu’il va soumettre à sa hiérarchie pour appréciation.
Il est clair que toutes les autorités interrogées sont déjà informées de la situation et confirment la confusion et la lenteur qui caractérisent les travaux d’entretien périodiques de cette route d’une grande importance. Pendant ce temps, les usagers de la route endurent des difficultés, et les commerçants déguerpis sans indemnisation à Thiankounaye expriment leur inquiétude et leurs plaintes. Si des mesures ne sont pas prises rapidement pour ouvrir les caniveaux dans cette zone, certains magasins risquent d’être emportés par les eaux de ruissellement.
Pour sa part, Mohamed Diawara qui parle au nom de l’Entreprise ‘’Guinéenne des Entreprises’’ dit que les travaux évoluent sur le terrain et que : « c’est seul le Gouverneur de la région qui vient sur le terrain pour constater le niveau d’avancement, on ne voit ni le sous-préfet, ni le préfet ici. S’ils disent que les travaux n’avancent pas, ils n’ont qu’à venir sur le terrain, nous avons fait deux mois ici, mais ils ne sont jamais venus. C’est grave de leurs parts s’ils tiennent des propos de ce genre. Le sous-préfet devrait faire un état des lieux et remonter à monsieur le préfet ».
La population reste en attente de solutions concrètes face à cette situation préoccupante.
Affaire à suivre..
Sangarédi, Ibrahima Saapy Diallo pour www.lavoixdupeuple.info
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