Les avocats constitués dans le procès des événements du 28 septembre 2009, ont finalement mis à exécution leur menace. Celle qui consiste à boycotter les audiences dudit procès.
Ils réclament l’amélioration de leurs conditions de travail et une aide juridictionnelle. Cette situation a contraint, hier lundi 29 mai 2023, le président du tribunal à renvoyer le dossier au 5 juin prochain pour l’absence des conseils des parties.
Ce boycott des avocats préoccupe les défenseurs des Droits de l’homme, comme Mamadou Kaly Diallo. Rencontré ce lundi 29 mai, par notre rédaction, il souhaite un dénouement heureux entre les avocats et autorités.
Selon lui : « C’est vrai que l’ouverture de ce procès est salutaire pour nous activistes des droits de l’homme, mais du côté des victimes, c’est un procès qui était tant attendu. Sauf qu’avec cette position du ministre de la justice face à la demande des avocats qui est l’amélioration de leurs conditions de travail et l’aide juridictionnelle prévue par les textes de lois, nous exprimons nos préoccupations pour ne pas que cette situation perdure. Nous osons espérer que le gouvernement répondra aux attentes pour que le procès continue » a-t-il déclaré.
Pour l’activiste, une des solutions contre l’interruption du dossier, c’est l’intervention des partenaires. « Pour l’organisation de ce procès, il y avait un budget prévisionnel de près de 127 milliards de francs guinéens. Je pense que les partenaires techniques et financiers vont apporter leur contribution conformément aux engagements antérieurs » a-t-il espéré.
L’activiste interpelle également les autorités guinéennes en ces termes : « c’est un message d’appel et de plaidoyer afin que les autorités guinéennes accèdent aux demandes formulées par les représentants des avocats constitués pour qu’à la fin, le dossier réponde aux normes d’un procès » a-t-il conclu.
Mamadou Mouctar Sylla pour www.lavoixdupeuple.info