Des membres du bureau politique du parti de l’Alliance pour le Changement et le Progrès ont tenu ce samedi 27 mai 2023, une réunion dudit parti. La rencontre a eu lieu à Lambanyi, dans la commune de Ratoma à Conakry sous la présidence de son leader, Dr Ben Youssouf Keïta, ancien député et ancien membre du parti UFDG. A cette occasion, plusieurs sujets d’actualité socio-politiques ont été abordés par les cadres de cette formation politique. Parmi les sujets à l’ordre du jour figurait la durée de la transition guinéenne, à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya. Face à cette question, c’est clair pour Dr Ben Youssouf Keïta, il y’a plus d’ambiguïté quant au respect du chronogramme de la transition (24 mois). Pour l’ancien parlementaire et président de la commission santé, éducation, jeunesse art et culture, tous les ingrédients sont réunis pour un glissement du calendrier.
Il argumente : « Au regard de ce qui est en train de se dérouler, tous les alibis et les ingrédients sont là pour qu’il y ait un glissement. Je ne suis pas optimiste quant au respect strict du chronogramme de deux ans. Je suis sûr et certain que nous dépasserons les deux ans et moi je suis même préparé à 2026, c’est être trop pessimiste mais honnêtement je ne me fais pas d’illusions jusqu’en 2026 » a-t-il déclaré.
La volonté du régime transitoire de museler la presse a été aussi abordée par le médecin généraliste. Dr Ben Youssouf Keïta dit que la liberté de la presse est non négociable. Car pour lui : « La presse, c’est l’oxygène de la démocratie. C’est elle qui nous permet de nourrir notre cerveau sur le plan social, sur le plan politique. Sans la presse nous sommes dans l’obscurité. Alors nous disons que la presse doit être libre. C’est vrai que nulle n’est infaillible mais la loi est là. Surtout la presse est structurée. Il y a la Haute Autorité de la Communication (HAC). Le gouvernement n’a pas à venir en face voilée tomber sur la presse en retirant ses appareils et en brouillant des ondes. Ça ne se doit pas. Nous avons condamné cela. Nous soutenons la presse. Il faut la respecter » a-t-il rappelé.
Mamadou Mouctar Sylla pour Lavoixdupeuple
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