Le procès des événements du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 22 mai 2023 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Oumar Diallo a été la première partie civile qui a comparu. Il se plaint de coups et blessures. Selon lui, en marge des événements du 28 septembre 2009, il a été arrêté par des bérets rouges qui l’ont bastonné. Il dit s’en être sortie avec ses deux bras fracturés et des traces de bastonnades sur tout son corps.
Après Oumar Diallo, c’est Safiatou Sow qui a comparu. C’est une marchande âgée de 70 ans. Elle dit s’être constituée partie civile pour avoir perdu son mari en marge des événements du 28 septembre 2009. Selon elle, dans la matinée du 28 septembre, son époux est sorti de la maison pour aller au stade avec un de ses cousins du nom d’Abdourahmane, une autre personne du nom de Saikou Oumar et une dame du nom de Mariama Ciré. Elle dit avoir été informée de la mort de son mari au stade par les amis de ce dernier. En dépit des recherches dans les hôpitaux et dans des lieux de détention, le corps de Mamoudou Diallo n’a jusqu’ici pas été retrouvé, a révélé la plaignante, en pleurs à la barre. La victime a laissé 5 enfants, a déclaré Safiatou Sow.
Après Safiatou Sow, c’est Mafering Soumah qui comparaît. Elle est aussi marchande, née en 1980 à Conakry.
Le 28 septembre 2009, elle est allée de chez elle à Matam pour le stade aux environs de 10h30, a-t-elle rappelé. Cette militante de l’UPG dirigée par El hadj Mamadou Sylla a témoigné des violences qui ont caractérisé l’irruption des militaires dans cette enceinte sportive aux environs de 11h. Elle porte plainte pour coups et blessures. Dans les détails, elle a révélé avoir été prise à partie par des militaires en bérets rouges. Mafering Soumah a ajouté qu’elle a été ensuite bastonnée à l’aide de bois parsemés de pointes. Même si elle parle de bérets rouges, la plaignante déclare qu’elle n’est pas en mesure d’indexer ses agresseurs. Pour être tombée malade suite aux violences dont elle dit avoir été victime, Mafering dit avoir pris trois mois pour se rétablir. Elle a été prise en charge d’abord par Mamadou Sylla, puis par l’OGDH, la terre des hommes et l’AVIPA, a-t-elle précisé.
Ahmed Sékou Camara depuis le tribunal pour www.lavoixdupeuple.info