Le responsable syndical du MATD, Manga Fodé accuse le ministre dudit département, Mory Condé de n’avoir pas débloquer de l’argent devant permettre aux travailleurs de participer à la fête du 1er mai, fête du travail. Une fête qui doit être célébrée au Palais du Peuple à Conakry.
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Suite à cette accusation, nous avons contacté monsieur le ministre, qui a nié cette accusation. Il a à son tour accusé ce syndicaliste de vol de riz.
Lisez la conversation de notre reporter et le ministre Mory Condé.
Bonsoir monsieur le ministre, le responsable syndical Manga Fodé Camara a déclaré par rapport à la fête de demain 1er mai fête du travail, qu’il vous a été demandé par les travailleurs de débloquer 150 millions de francs guinéens pour eux, afin qu’ils puissent s’acheter des tenues, les frais de leur couture, et le transport pour amener 500 ou 700 travailleurs au Palais du Peuple et que c’est à la dernière minute que vous l’avez appelé pour lui dire qu’il n’y a pas de ligne dans le budget du département pour ça et que vous avez débloqué 50 millions de francs guinéens de votre poche pour leur donner, qu’en dites-vous ?
Bonsoir, d’abord lui et moi, on s’est jamais vu. Depuis l’année dernière, j’ai payé volontairement du riz pour donner à tous les travailleurs du MATD. Il s’est rendu coupable de vol dans la distribution de ce riz. Les caméras l’ont filmé. Depuis que ce problème s’est posé, lui et moi, on ne se voit même pas. Quand il me voit venir quelque part il disparaît. C’est le chef de cabinet qu’il a été voir pour les festivités. Le Chef de cabinet lui dit qu’il n’y a pas de ligne pour ça. Mais comme le ministre a l’habitude de le faire, je vais demander au ministre de nous trouver de l’argent personnellement. Mais comme tu sais, les 10 derniers jours du mois de ramadan, j’étais à Labé pour la rénovation de la villa sily. Donc pratiquement c’est après la fête que je suis rentré à Conakry. Le Chef de cabinet est venu me voir. Je lui ai dit qu’en l’heure-là, je n’ai pas d’argent. Même ce ramadan-là, j’ai envoyé 800 sacs de riz au département. C’est de ma poche que je prends. Je n’ai même pas encore payé le fournisseur pour ça. J’ai dit que je vais voir ce que je peux faire. Donc l’autre jour, je n’ai même pas eu d’argent hein. Je suis allé prendre l’argent avec quelqu’un en devise. J’ai donné au DAF pour aller faire la monnaie. Ce que ça va donner, tu vas donner ça au chef de cabinet pour le syndicat. La monnaie à été faite. Ça fait quelque chose de 49 millions 800 et quelque. C’est ce qu’on leur a donné. Quand ça leur a été donné, il dit que ça c’est petit. Que si lui il donne une partie aux travailleurs et qui après pour sa coordination aussi, que rien ne restera. Moi j’ai dit de lui dire que ce n’est pas un problème de coordination. C’est pour acheter des tenues. Bon quand j’ai vu que ça persiste, je dis comme il sait que ça vient de ma poche, ça ne se discute pas. Il dit non que les autres ministres se sont débrouiller pour trouver l’argent que je peux faire autant. J’ai dit mon frère moi je ne touche pas à l’argent du département. Vous êtes tous au département. Vous me connaissez pour ça. Tout ce qui est personnel, je prends l’argent de ma poche ou je vais voir le chef de l’Etat. Je dis donc je ne vais pas faire parce que les autres ont fait comme ça. Moi je fais ce qui est bon. Il m’a dit que si c’est comme ça, qu’il ne prend pas l’argent. Le Chef de cabinet m’a informé qu’il ne veut pas prendre l’argent. J’ai répondu que c’est bien. Lui et moi n’avons pas parlé directement.
M’Böh Oumar
