L’ONG ACORD s’inscrit dans le cadre d’une gestion foncière responsable et sans violence. Raison pour laquelle avec ses partenaires, ONU HABITAT, le Fonds pour la Consolidation de la Paix, et le gouvernement, elle a initié un atelier de renforcement de capacités de différents acteurs de ces communes sur la communication non violente, la participation citoyenne, la cohésion sociale et le vivre ensemble.
Le responsable des Programmes de cette organisation non gouvernementale, Kaman kalemou, est revenu sur les thématiques qui seront débattues durant ces trois jours dans un espace hôtelier de la place à Conakry : « pendant ces trois jours de formation, il sera question de renforcer les capacités des membres du cadre de concertation et les para juristes que nous avons mis en place. La formation est basée sur la médiation foncière ; la communication non violente ; la participation citoyenne ; la cohésion sociale et le vivre ensemble. On veut qu’ils soient beaucoup plus opérationnels dans le cadre de la prévention et la gestion des conflits fonciers sur le terrain. Sur ce, nous voudrions bien les outillés sur des questions de médiation foncière pour pouvoir mener à bien les médiations sur le terrain, surtout la communication non violente qui va leur permettre de mieux communiquer avec les parties en conflits sans pouvoir créer d’autres conflits. Nous voulons leur former sur les techniques de communication, sur la participation citoyenne et civique pour que nous puissions contribuer à la cohésion et le vivre ensemble » a-t-il expliqué.
Ensuite, il a poursuivi en donnant les localités qui sont concernées par ce projet et la raison du choix de ces localités : « Le projet couvre la zone spéciale de Conakry et quatre préfectures à savoir, Forécariah, Coyah, Dubréka et Boffa. Cette formation concerne seulement les cinq communes de Conakry. On a déjà terminé l’étape de ces préfectures et cette dernière concerne la zone spéciale de Conakry. Depuis hier, nous avons commencé la formation et on va probablement terminer demain jeudi. Le choix de la zone de Conakry et ces préfectures est parti du constat de la récurrence des conflits fonciers dans ces localités. On va travailler avec la population, les élus locaux, les jeunes et les autres secteurs pour pouvoir atténuer les risques de conflits dans ces localités. Nous ne sommes pas à notre première formation. On avait organisé une série de formations à leur intention sur les thématiques de prévention et gestion des conflits et sur le monitoring des cas de violation des droits humains et sur d’autres thématiques liées au genre. Aujourd’hui, nous voulons compléter cette formation en leur donnant les formations de façon plus spécifique sur la médiation foncière, les techniques de médiation foncière et aussi sur les techniques de communication non violente pour qu’ils participent réellement dans leurs communautés dans le cadre de la résolution pacifique des conflits » a-t-il précisé.
Du côté des participants, c’est une satisfaction d’acquérir de nouvelles connaissances relatives à la médiation foncière. Ils s’engagent à œuvrer sur le terrain pour contribuer à l’apaisement.
Oumar M’Böh