Le procès des événements du 28 septembre 2009 se poursuit au Tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Après Bah Oury la semaine dernière, une partie civile est à la barre. Il s’agit de Yayè Fatou Barry. Elle est née en 1969 à Fria. La dame dit s’être constituée partie civile dans ce dossier pour avoir été victime de coups et blessures au stade du 28 septembre en 2009. Ce jour, c’est à 6 heures du matin qu’elle a bougé de chez elle pour aller au domicile de Lounceny Fall à Taouyah corniche, a-t-elle expliqué. En compagnie de cet ancien opposant, a poursuivi la dame, elle a pris la route du stade.
Elle a témoigné qu’au moment où les discours se tenaient, des agents des forces de défense et de sécurité y ont fait irruption. Elle dit avoir subi alors toute sorte de bastonnade. Elle a eu la vie sauve grâce à un jeune mécanicien qui l’a tiré des griffes de ses agresseurs qui tentaient de la conduire dans la salle de basket, probablement pour la violer, selon elle. Toutefois, la victime indique qu’elle n’est pas en mesure d’indexer ceux qui l’ont agressé. En outre, elle précise qu’elle a pu identifier le colonel Moussa Tiegboro Camara à l’esplanade du stade en train de menacer des manifestants qui rentreraient dans l’enceinte du stade. En plus de l’ancien ministre secrétaire d’état chargé des services spéciaux, la dame dit avoir vu au stade, beaucoup de bérets rouges et verts, des agents des services spéciaux et des gardes communaux.
Ahmed Sékou Camara