Le 6 mars 2023, des nouvelles ont fait surface, rapportant que Rio Tinto avait reçu une amende de 15 millions de dollars des États-Unis (la SEC) pour s’être engagé dans des pratiques de corruption à l’étranger concernant ses efforts miniers en Guinée. Le programme a révélé que la société avait fourni 10 millions de dollars à un banquier français, qui à son tour a donné 800 000 dollars à un fonctionnaire guinéen, le tout pour maintenir le contrat minier. À mon avis, cela aurait pu coûter à la Guinée plus d’un milliard de dollars. Cela équivaut à plus de 15 % du PIB du pays à cette époque dans l’histoire (2011).
En tant qu’Africain, il est courant de pointer du doigt d’autres pays, les tenir responsables de l’exploitation de nos ressources sans nous indemniser équitablement. Cependant, je ne suis pas d’accord avec ce point de vue. Nos concitoyens (Cadres) sont également responsables de permettre que ces événements se déroulent ; c’est nous qui perpétrons la corruption au plus haut niveau. Les entreprises étrangères et locales échappent facilement à nous rémunérer pour nos ressources en ayant recours à des stratagèmes sournoises en corrompant des fonctionnaires mal avisés. Si nous désirons vraiment du progrès, ce jeu de blâmer les autres doit arriver à son terme. Nous devons reconnaître que nous avons la responsabilité première du malheur que nous rencontrons.
À mon avis, le gouvernement actuel doit ouvrir une enquête pour vérifier l’identité du fonctionnaire qui a accepté le pot-de-vin et envoyer un message au grand public que les fonctionnaires corrompus ne seront pas tolérés.
Abdourahamane Diallo
Géopolitical & Macroeconomic Strategist.