Accusé de corruption par le régime qui a fait de lui son ministre des Infrastructures et des Transports (du 26 octobre 2021 au 16 novembre 2022), Yaya Sow est présumé coupable et il lui incombe alors de prouver son innocence devant la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières). A ses défenseurs, le devoir de rassembler des preuves et fournir des pièces à conviction pour persuader la Cour et surtout l’opinion publique.
En attendant, l’accusé Sow reste et demeure un présumé coupable. Et il est important de savoir que son placement sous contrôle judiciaire ne signifie pas qu’il est condamné par la justice de son pays. Bien au contraire. Il est tout juste soumis aux directives, contrôles et obligations décidés par la Cour seule habilitée à le juger, le blanchir ou le condamner dans cette supposée affaire de corruption. Autre précision, l’accusé Sow est sous contrôle judiciaire de même que Demba Kourouma, ex-Conseiller principal, Bangaly Kourouma, Personne responsable des marchés publics et Rodrigue Georges Loua, ex-Conseiller juridique. Comme eux et les autres accusés placés en détention provisoire, il est inculpé de délits liés à la corruption d’agents publics, prise illégale d’intérêts et violation des règles de passation de marchés publics.
Soit dit en passant, ce sont sept anciens proches collaborateurs du ministre, présents lors de la réunion de partage de marchés de curage de caniveaux de la ville de Conakry au cours de laquelle le document audio a été enregistré à leur insu, qui se retrouvent au banc des accusés.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire du lundi 23 janvier 2023